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La journée était chargée avec, pour, commencer un pique-nique festif et revendicatif organisé par la CGT, avant de partir en manif par les rues du centre-ville, depuis la Place de la Bourse, à 15h. Les jeunes, bien entendu, ouvraient la mobilisation, avec un cortège de 150 étudiants et lycéens. Derrière, les syndicats et les secteurs en lutte, avec les territoriaux, les salariés de la grande distribution, Bher France et la sous-traitance automobile et, bien entendu, PSA.

Spécificité mulhousienne, au son des grosses caisses et des chansons, ce n’étaient pas seulement la CGT, FO, la FSU et Solidaires qui exigent le retrait de la Loi Travail, mais également l’UD CFDT et l’UD de l’Unsa. On croisait même dans les cortèges des militants de la CFTC, très remontés contre leur syndicat.

Côté PSA, la grosse entreprise de la région, la grève a beaucoup mobilisé. Suffisamment, en tout cas, pour que la direction en appelle à l’équipe SD, du week-end, ainsi qu’à l’équipe de nuit, pour boucher les trous laissés par les grévistes sur les chaînes l’après-midi. Jusque dans l’équipe du matin, qui n’était pourtant pas concernée directement par l’appel, de nombreux gars ont préféré rester chez eux et rejoindre, par la suite, le pique-nique et la manif. Force Ouvrière qui, sur la boîte a une orientation parfois… oscillante, a également dû appeler à la grève et sérieusement mobiliser.

Pour la direction de PSA, l’essentiel est de montrer aux travailleurs que leur grève ne sert à rien, en faisant tourner les chaînes. Mais la manif montrait bien que le mécontentement contre cette loi Travail, et tous ceux qui la défendent, PS, Medef et UIMM en tête, ne fait que grossir. Et à Mulhouse, dès à présent, on fourbit nos armes pour la journée du 5.