La présidente de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) et ancienne ministre, Emmanuelle Wargon, vient d’annoncer une augmentation des tarifs du gaz à partir du 1er juillet 2024. Ces derniers augmenteront de 5,5 % (soit 7,30 € par mois en moyenne) pour les foyers se chauffant au gaz et de 10,4 % (2,20 € en moyenne par mois) pour ceux utilisant le gaz pour l’eau chaude et/ou la cuisson.

Tandis que cette hausse va concerner plus de 11 millions de foyers, la CRE justifie celle-ci, d’une part, pour la répartition du coût de l’entretien des infrastructures gazières, et d’une autre suite à une baisse du nombre de client. Dans la Tribune, Emmanuelle Wargon déclare ainsi : « lorsque vous avez un numérateur qui est stable et un dénominateur qui baisse, le coût unitaire ne fait qu’augmenter ».

Ainsi, alors même que l’inflation, en particulier celle de l’énergie, dont le prix a augmenté de 44% en trois ans, touche de plein fouet des millions de foyers, cette nouvelle augmentation entraine une nouvelle hausse du coût de la vie pour des dizaines de millions de personnes.

Surtout, cette augmentation survient juste après la fin du bouclier tarifaire sur le gaz le 30 juin 2023 dernier qui a déjà amené une hausse des taxes. En effet, l’accise, taxe « sur les fournisseurs », a en effet été doublée au 1er janvier 2024 passant de 8,45 à 16,37 €/MWh, ce qui a notamment permis au gouvernement de récupérer 1,9 milliards d’euros.

Ce nouveau racket fait également suite à l’augmentation des tarifs de l’électricité au début du mois. Dans le contexte inflationniste, il devient urgent d’imposer le contrôle et le blocage des prix. « Ce sont les travailleurs qui peuvent imposer des prix abordables » déclarait récemment en ce sens une représentante syndicale de l’énergie dans nos colonnes.