Le feu a été placé au milieu de la route qui mène à la raffinerie, des barrières installées dès 5h30 du matin par les grévistes après leur nuit passée sur le piquet. Il s’agit d’un barrage filtrant : laisser passer les voitures une à une par tranche de 10 minutes ce qui a considérablement ralenti le démarrage de la journée de travail et créé un engorgement autour de la raffinerie.

Une action coup-de-poing pour des grévistes qui, depuis 15 jours se battent contre Total qui sous prétexte de transition écologique, veut reconvertir le site et en profite pour faire des économies de personnels puisque ce sont 700 emplois qui sont menacés. Cette action avait pour but de rendre visible la grève et de s’adresser aux gens venant travailler, qui, pour la plupart étaient solidaire avec ceux qui se battent pour les emplois de tout le bassin seine-et-marnais.

Des soutiens sont venus à la rencontre des grévistes qui, face au mépris de la direction qui refuse toujours de parler de l’emploi alors que 700 familles sont directement impactées par l’imposition de ce plan social déguisé, ont décidés de durcir la grève. La décision de cette première action a donc été prise en comité de grève de manière démocratique, comme le raconte Matthieu.

Le premier d’une série selon les dires des grévistes qui cherchent à faire vivre leur mouvement au-delà des portes de leur usine. En effet, il est nécessaire de faire le lien avec d’autres secteurs réellement en lutte contre les licenciements et la précarité. C’est dans ce sens que les grévistes de la raffinerie de Grandpuits participeront à la manifestation du 23 à l’appel des salariés en lutte de TUI France pour l’interdiction des licenciements et contre toute la casse de l’emploi.