Ce jeudi une grève a eu lieu au pôle peinture d’Airbus à Toulouse après que la direction a licencié un salarié. En effet, un des travailleurs du pôle peinture a été licencié ce matin-même pour non-port du harnais de sécurité alors que ce dernier travaillait en heures supplémentaires. La CGT-Airbus dénonce une sanction « disproportionnée et arbitraire ». Pour les salariés mobilisés, il s’agit clairement d’un licenciement abusif à l’encontre d’un travailleur présent depuis six années dans l’entreprise.

Face à l’augmentation du nombre d’accidents de travail au sein de l’entreprise, le syndicat CGT Airbus avait fait appel à l’inspection du travail pour prévenir les risques alors que la direction n’agissait pas et ne voulait communiquer aucune information en ce sens. Ce matin, le salarié a été convoqué par les ressources humaines du pôle peinture pour le notifier de son licenciement sans même qu’un rappel de sécurité soit fait.

« Aujourd’hui, c’est la répression à tout va. Le non-port d’un harnais de sécurité ne justifie pas une sanction de cette ampleur » témoigne Bruno Galaud, délégué syndical central adjoint de la CGT Airbus. « Nous allons voir si le mouvement de solidarité pour sa réintégration peut s’élargir dans les prochains jours ».

En réaction au premier jour de grève des travailleurs du secteur peinture, la direction aurait déjà tenté des premières manœuvres pour endiguer la dynamique de solidarité. Ainsi des salariés grévistes auraient été invités à rentrer chez eux, des cadres prétextant que les grévistes n’auraient pas le droit de rester sur site !

Cette fausse information est destinée à empêcher que les salariés s’organisent entre eux pour la réintégration de leur collègue et montre la peur que ce débrayage fasse tache d’huile dans d’autres ateliers. Contre la répression de la direction de Airbus et pour la réintégration du collègue licencié, une nouvelle journée de grève aura lieu dès vendredi matin.