Crédit photo : Valérie Hache / AFP
Reprenant une initiative née au Canada et ayant actuellement lieu à Ottawa, le « convoi de la liberté » français parti de Nice mercredi 9 février, devrait arriver à Paris ce vendredi 11 février. Environ 4000 manifestants et près de 2000 véhicules seraient actuellement en route selon CNews.
Sous prétexte de « risque » de trouble à l’ordre public, le préfet de police, Didier Lallement, a donné jeudi des consignes de fermeté à la police et interdit la manifestation. La préfecture a également prévu d’agiter son arsenal répressif en mettant notamment en avant les peines pour « entraves à la circulation », allant jusqu’à 2 ans de prison et 4500 euros d’amende ainsi que la mise en fourrière du véhicule.
Elle a en parallèle mis en place un important dispositif policier et répressif. Sur Twitter, la Préfecture de Police, a ainsi annoncé ce vendredi le déploiement de tracteurs anti-barricades, mais également de camions-grue, de dépanneuses, de lanceurs d’eau, et de camions à bras hydraulique.
#Manifestation 📢 | Engagés en soutien des forces mobiles, des engins spéciaux employés par la @prefpolice seront déployés à #Paris :
🔵 Tracteurs anti-barricades pic.twitter.com/NT7kJ2M7Cg— Préfecture de Police (@prefpolice) February 11, 2022
Des blindés de la gendarmerie ont été réquisitionnés et positionnés sur l’avenue des Champs Elysées ainsi que des barricades selon le journaliste Clément Lanot. Signe de l’importance du dispositif mis en place, leur usage est assez rare dans Paris. Il faut remonter aux Gilets Jaunes et au 5 décembre 2019, premier jour de la réforme des retraites, pour notifier leur utilisation.
PARIS - Des blindés de la gendarmerie sont sur les #ChampsElysées : tracteur, dépanneuse et barricades police sont positionnés. #ConvoidelaLiberte pic.twitter.com/9idQnUJUdy
— Clément Lanot (@ClementLanot) February 11, 2022
Des rondes de BRAV-M, comme annoncées par la Préfecture de Police, s’ajoutent également au dispositif. Vendredi après-midi, les patrouilles se sont multipliées aux alentours des Champs-Elysées. Dans le même temps de nombreuses portes du périphérique ont été fermées pour empêcher l’accès au « convoi de la liberté » à la capitale.
Les BRAV-M patrouillent dans Paris pour le #convoisdelaliberte comme annoncé par la Préfecture de Police. Un vingtaine de motards avec équipage vient de passer Place de l'Etoile.
— Maxime Reynié Sirvins (@MaximeReynie) February 11, 2022
C’est donc un Paris en état de siège qui se prépare à accueillir le « convoi de la liberté ». Une nouvelle fois le gouvernement répond par l’autoritarisme. Face aux menaces et à la répression qui s’annonce, il est nécessaire de dénoncer inconditionnellement cette offensive antidémocratique. Ce n’est ni à l’Etat, ni à Lallement de décider qui a le droit de manifester.