Ce matin, dès 8 heures, une cinquantaine d’élèves se sont donnés rendez-vous pour bloquer l’entrée de l’établissement et ainsi annuler les épreuves d’Histoire et de langues censées se dérouler aujourd’hui.

Oscar, lycéen en première, dénonce “les conditions révoltantes” dans lesquelles lui et ses camarades sont contraints de passer ces épreuves déterminantes pour l’obtention de leur baccalauréat. De fait, les sujets sont généralement choisis par le proviseur, qui faute d’avoir réellement échangé avec les enseignants, n’est pas en phase avec l’avancée du programme, mettant en difficulté les élèves.

Oscar nous partage aussi une vision plus large du conflit, dénonçant des dysfonctionnements allant bien au delà de l’enseignement : une “police qui se militarise” ou une “France qui resserre l’étau sur le peuple” faisant ainsi le lien avec les Gilets jaunes et le mouvement de grève actuel.

Les élèves, munis d’une banderole “Lycée Suger en lutte” se sont placés devant l’entrée principale en entonnant des slogans. Malgré le caractère pacifiste de ce rassemblement, certains membres du corps administratif ont vite tenté de dissiper le blocage, n’hésitant pas à bousculer violemment lycéens mineurs et soutiens.

Cette action a débouché sur une prise de parole du proviseur, qui a annoncé le report des épreuves du jour au mardi suivant. Cela n’a pas satisfait les lycéens, qui souhaitent leur annulation totale. De plus, celles censées se dérouler jeudi et vendredi sont maintenues, montrant la faible considération des revendications lycéennes. Les lycéens sont déterminés à revenir investir les lieux jusqu’à abandon de ces épreuves discriminantes et ce notamment pour les lycées de banlieue.