Crédit photo : Radio France / Nicolas Wilhelm

La direction n’a pas pu accéder aux locaux afin de commencer la première réunion sur le plan social qui concerne près de 985 salariés sur les sites de Belfort et Bourogne. En effet, 1500 ouvriers ont envahi le bâtiment ce lundi, empêchant la réunion de se tenir. D’après France 3 Bourgogne Franche-Comté, Antoine Peyratout, directeur général de GE Power, a eu le culot d’intervenir devant les centaines d’ouvriers et de regretter que n’ait pas pu se tenir « un débat serein et constructif ». Il a été copieusement sifflé. Il a annoncé qu’une nouvelle réunion sera convoqué dans les prochains jours. Elle aura lieu vendredi 21 juin, dans un lieu extérieur au site GE de Belfort afin d’empêcher une nouvelle action.

Ce n’est que le début en effet, d’une lutte qui s’annonce âpre et longue. Depuis l’annonce des licenciements, les salariés ne sont pas restés sans rien faire. Lors de la venue de Bruno Lemaire, ministre de l’économie, le 3 juin dernier, il avait été reçu par un comité d’accueil qui l’a conspué.

Depuis, silence radio au gouvernement. Le 7 juin, 200 salariés avaient retardé la sortie d’une turbine à Gaz. Ils ont lancé une pétition qui a déjà récolté 14 700 signatures. Ce lundi, une lettre ouverte a été envoyé à Macron. Loin de se reposer sur les pouvoirs publics, responsables des fermetures à répétition et des licenciements facilités par la loi travail XXL de Macron, les ouvriers ont appelé à une manifestation ce samedi.

C’est un tous ensemble qu’il faut, et ça commence samedi prochain, le 22 juin. La manifestation de 14h au départ de la Maison du Peuple à Belfort doit être une réussite afin de montrer que derrière les ouvriers de General Electric, c’est toute notre classe qui se tient près à défendre leurs emplois.