Ce mardi, sur Twitter, une vidéo montrant un policier se battre à l’intérieur d’un hall d’immeuble avec un autre homme et lui asséner des coups violents a été publiée. Cette bagarre s’apparente à un tête-à-tête voulu par le policier pour régler des comptes avec le jeune homme.

Les images ont été tournées par un témoin que l’on suit se dirigeant avec son portable vers le hall d’immeuble en question. Il tombe sur un policier armé, empêchant l’accès au hall, lui demandant de ne pas filmer. « C’est quoi ? Qu’est-ce que tu me racontes ? Déjà on laisse faire un tête-à-tête et tu me demandes de ne pas filmer… » rétorque le témoin au policier. « Monsieur, ça, c’est une agression normalement », dit un autre jeune habitant.

Cette scène illustre une fois de plus la brutalité de la BAC, et s’inscrit dans la réalité des violences et provocations quotidiennes que subissent les habitants des quartiers populaires. Dans les quartiers, dans les halls d’immeubles, les policiers n’ont aucune gêne à tabasser, tirer, voire à tuer les habitants. En l’occurrence, les policiers n’ont aucune gêne à organiser des combats avec les habitants, et à en profiter pour se défouler, en ritualisant par là-même les violences policières déjà si fréquentes. Ces violences policières quotidiennes sont l’expression d’une impunité policière décomplexée encouragée par le gouvernement au travers de ses politiques sécuritaires, et renforcée par le contexte réactionnaire qui a traversé l’élection présidentielle.