Crédits photo : Margaux Guilbot

Les logisticiens du CHU de Bordeaux ont entamé leur quatrième jour de grève accompagnés d’étudiants et étudiantes. Nous sommes allés apporter notre soutien et notre aide, à ces travailleurs qui ont été en première ligne de bataille contre la pandémie, et qui aujourd’hui se mobilisent pour de meilleures conditions de travail.

Parmi les plus de 14 000 employés dans l’hôpital à Bordeaux, 42 sont ceux qui gèrent les plateaux repas, la pharmacie, les dossiers pour patients, le transfert du linge propre et sale (8 tonnes par jour), la récupération et le tri des déchets hospitaliers, le déménagement de mobilier... c’est le rôle du service de la logistique, indispensable pour le bon fonctionnement du CHU. Et tout cela, dans les pires conditions de travail. Ils sont en manque criant de matériel de travail, ramenant leur propre matériel personnel pour se protéger, ils possèdent un petit local à côté des poubelles pour prendre leur pause ou manger, bien trop petit pour l’ensemble de leur effectif, et se trouvent surchargés de travail dû au manque d’effectifs.

Ils exigent des tenues adaptées, des vraies chaussures de sécurité, un équipement convenable et davantage d’effectifs. C’est il y a 15 ans que les logisticiens du CHU de Bordeaux ont fait grève pour la dernière fois : d’année en année les conditions de travail s’empirant, ils ont décidé qu’ils ne pouvaient plus continuer à travailler ainsi.

Avec une délégation de plus d’une vingtaine d’étudiants et étudiantes, dont les militants d’Onzième Thèse et du NPA Jeunes, nous avons milité une caisse de grève, et récolté plus de 150 euros en une seule matinée ! En tant que soutien, nous pensons la caisse de grève comme un enjeu central qui permet aux grévistes de continuer à lutter, à la fois comme une preuve de solidarité de celles et ceux qui donnent, mais aussi comme aide matérielle pour que la grève puisse continuer.

La pandémie du coronavirus a dévoilé au grand jour la nécessité de ces secteurs pendant longtemps invisibilisés et très précarisés. Aujourd’hui nous entrons dans une période de crise économique et sociale profonde, où ce sont ces mêmes secteurs du monde du travail toujours plus précarisés, les jeunes et les femmes qui vont être les premiers à subir de plein fouet les conséquences.

Face à cela, il nous semble déterminant, en tant que jeunes étudiantEs, de tisser des liens de solidarité et d’aider l’ensemble des travailleurs et travailleuses en colère qui se mobilisent pour des meilleures conditions de travail et de vie. On ne veut pas être la variable d’ajustement de leur crise : contre le virus du capital, logisticiens et jeunes unis !

Pour les soutenir financièrement, participez et partagez leur caisse de grève en ligne.