Josiane Destruels est décédée à l’âge de 66 ans ce jeudi 8 février, après avoir passé dix heures aux urgences de l’hôpital d’’Eaubonne dans le Val-d’Oise sans que les hospitaliers ne puissent lui administrer les soins nécessaires. L’hôpital d’Eaubonne a expliqué que la nuit du décès de Josiane avait été marquée par plusieurs urgences vitales, ce qui avait monopolisé l’équipe médicale déjà surchargée.


Ce n’est pas la première fois que l’hôpital d’Eaubonne est confronté à des décès survenus aux urgences, au mois de décembre 2022 une femme de 83 ans était également décédée après avoir attendu 44 heures. Ces cas tragiques ne sont pas propres à l’hôpital d’Eaubonne, en effet, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre dernier, Lucas, âgé de 25 ans, est décédé aux urgences de l’hôpital de Hyères. Ces évènements mettent en lumière, les conséquences dramatique des coupes budgétaires de l’État, des fermetures successives de lits et de la concurrence entre les services publics et privés.


Le personnel hospitalier qu’on applaudissait le soir lors de la pandémie de Covid-19 est débordé, surchargé, à bout. C’est pourquoi, de plus en plus, ils se mobilisent et luttent pour dénoncer leurs conditions de travail et le manque de moyen à l’image de plusieurs hôpitaux en Bretagne, des brancardiers du CHU d’Angers au mois de décembre dernier ou bien encore du CHU de Bayonne
 
En parallèle, le gouvernement cherche à faire des économies sur les dépenses de l’Assurance maladie, notamment sur les remboursement des affections de longue durée, et continue sa politique de casse de l’hôpital public. D’un autre côté, celui-ci annonce de nouvelles attaques contre les travailleurs et les classes populaires, à l’image de la nouvelle Loi travail. Face au gouvernement, il faut exiger un plan d’urgence pour l’hôpital public pour des moyens massifs et l’augmentation générale des salaires, seul moyen de répondre à la crise de l’hôpital public.