« Islamogauchistes traître à notre peuple » ou encore « copains du Hamas », voilà les tags que les militants de la CFDT Nouvelle-Aquitaine ont découvert ce lundi 16 octobre sur les murs de leurs locaux à Pessac. Dans un communiqué, l’organisation syndicale dénonce ces actes de vandalisme « évoquant un groupuscule d’extrême-droite », et fait le lien avec des dégradations similaires ayant eu lieu la semaine précédente contre les locaux de la CFDT Gironde à Bordeaux.

En réponse, la CFDT Cheminots a de son côté rappelé son « engagement à faire bloc contre toute forme de discrimination et d’obscurantisme », tandis que la fédération SUD-Rail a apporté son soutien face à l’extrême-droite.

Ces agressions interviennent dans un contexte où le gouvernement instrumentalise les drames d’Arras et de Bruxelles pour construire un front guerrier, raciste et sécuritaire aux côtés de la droite et de l’extrême-droite. Dans le même temps, il criminalise – y compris avec l’appui d’une partie de la gauche institutionnelle – toutes les expressions de solidarité avec le peuple palestinien, en plein massacre de l’armée coloniale israélienne contre Gaza.

Il va sans dire que ce discours porté par Macron, Borne et Darmanin stimule l’extrême-droite et renforce son sentiment d’impunité lorsqu’elle s’attaque tant aux populations issues de l’immigration qu’aux organisations du mouvement social, assimilés à des « ennemis de l’intérieur ». Contre l’offensive anti-démocratique du gouvernement et contre l’extrême-droite, il est donc nécessaire que l’ensemble des organisations de la gauche sociale, syndicale et politique fassent bloc afin de construire une réponse sur le terrain des mobilisations, dans la rue, les lieux d’étude et les entreprises.