Dans un communiqué publié le 31 octobre, différents syndicats belges du secteur de la manutention signifient leur « refus de manutentionner du matériel militaire destiné à la guerre en Palestine ».

Les syndicats belges du transport refusent de charger et de décharger des armes à destination d'Israël (que ce soit par les ports ou les aéroports) et appellent à un cessez-le-feu immédiat.#LETGAZALIVE #CeaseFireInGaza #Cessezlefeu #SolidaritéAvecLaPalestine pic.twitter.com/tJSpvVJVwi

— Peter Mertens MP (@peter_mertens) October 31, 2023

Le communiqué dénonce : « Alors qu’un génocide est en cours en Palestine, les travailleurs des différents aéroports de Belgique voient des armes partir vers des zones de guerre ». Sur cette base le texte appelle les membres des différents syndicats à « ne plus prendre en charge des vols qui acheminent du matériel militaire vers la Palestine/Israël ».

Une prise de position et un appel à l’action exemplaire contre l’armement d’Israël, alors que les massacres à Gaza s’accentuent avec plus de 8000 Palestiniens tués par les bombes de Tsahal et le lancement de l’opération terrestre contre Gaza. Un communiqué qui répond à l’appel du 16 octobre des syndicats Palestiniens aux travailleurs du monde entier à s’opposer à la production et l’acheminement d’armes vers Israël. Jeudi dernier, en réponse à cet appel, plusieurs dizaines de syndicalistes anglais avaient bloqué les entrées d’une usine du géant de l’armement israélien Elbit Systems.

Le mouvement ouvrier a un rôle central à jouer pour court-circuiter le soutien militaire et politique inconditionnel des puissances impérialistes aux massacres commis par Israël. Alors qu’en France 111 millions d’euros d’armes ont été livrées à l’Etat d’Israël depuis 2017 les directions syndicales devraient chercher à généraliser et coordonner ce type d’initiatives, indispensables pour bâtir un rapport de force contre les massacres en cours.