Le 2 avril, M6 a lâché une bombe en diffusant un reportage sur des soirées clandestines organisées dans des quartiers aisés durant lesquelles des membres de la haute bourgeoisie se retrouvent pour manger du caviar et boire du champagne sans aucun respect des gestes barrières. On voit ainsi des dizaines de convives lors d’une soirée privée à 200€ déambuler dans la salle du Palais Vivienne, hôtel privé appartenant au collectionneur Pierre-Jean Chalençon, sans masque, certains se faisant même la bise.

Dans le reportage, on entend en fond sonore la voix du même collectionneur, affirmant : « j’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants soi-disant clandestins avec un certain nombre de ministres, alors ça me fait doucement rigoler. On est en démocratie, on fait ce qu’on veut ». Si le collectionneur a par la suite démenti ces propos, affirmant avoir fait de l’humour et n’avoir rien à voir avec l’organisation de ces soirées clandestines, les soupçons pesant sur de nombreuses personnalités sont lourdes.

Le journaliste de BFMTV Ulysse Gosset aurait par exemple participé à de tels dîners clandestins, une photo ayant même été publiée sur le site du Go East Business Club. L’humoriste Raphaël Mezrahi, habitué des Grosses Têtes sur RTL, aurait lui aussi été présent lors de soirées clandestines.

Un autre journaliste, Bruce Toussaint, aurait lui dîné dans un restaurant à Deauville en Normandie le 13 mars, la preuve étant son nom sur un carton d’invitation

Surtout, des soupçons pèsent sur l’éventuelle participation de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à un des dîners organisés par Pierre-Jean Chalençon. Le collectionneur affirmait ainsi dans une interview du 2 février : « il doit venir dîner prochainement notre ami Attal ».

Enfin, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti aurait, lui, été pris en photo devant le Palais Vivienne, sans masque.

Si la présence de toutes ces personnalités n’est pas encore avérée, de lourds soupçons pèsent, encore plus sur les membres du gouvernement. D’autant que Pierre-Jean Chalençon affirmait dans une interview publié en février avoir « beaucoup d’amis au gouvernement ». Si ces soupçons venaient à s’avérer vrais, cela pourrait ouvrir une crise importante et décrédibiliser le gouvernement, dont la gestion de la crise paraît de plus en plus catastrophique et hypocrite.