Crédits photos : Rassemblement spontané à la venue de la ministre de l’enseignement supérieur à Rennes / Compte X/Twitter @UnionPirate
« Menaces de mort, tags néonazis, agressions physiques, perturbations de spectacles, déstabilisations d’élus locaux », ces derniers mois, les attaques de l’extrême droite se multiplient partout en France.
Dernier exemple en date, l’intimidation, arme à la main, du syndicat étudiant l’Union Pirate. Le 18 décembre, plusieurs tracts, ornés d’une croix celtique, symbole repris par plusieurs groupuscules d’extrême droite, ont été accrochés dans le bâtiment principal de l’université Bretagne-Sud. Au-dessus de ce symbole, est placé un QR code, censé expliquer comment « déglinguer » l’Union Pirate, et renvoyant à une courte vidéo de 5 secondes montrant un individu tirer à l’arme à feu sur une affiche du syndicat.
À Lorient, l’extrême droite intimide arme à la main un syndicat étudiant.
Plein soutien à l'Union Pirate de l'université Bretagne-Sud.https://t.co/Xw9DWH8oPw— Les-Ecologistes_PaysDeLorient (@EELV_Lorient) January 5, 2024
Une tentative d’intimidation qui n’est ni plus ni moins qu’une menace de meurtre, contre laquelle l’université et le syndicat ont porté plainte pour « dégradations volontaires » et « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». De plus, l’Union Pirate a sorti un communiqué appelant à faire front contre la montée de l’extrême droite et la décomplexions des groupuscules fascistes. Dans un contexte de renforcement des idées réactionnaires, nous partageons cet appel à l’unité face aux menaces de l’extrême droite.
Ce cas d’intimidation n’est, malheureusement, que la continuité d’une série d’attaques, de menaces, de tags injurieux perpétrés par l’extrême droite depuis plusieurs mois, notamment dans la région bretonne. La faculté de Rennes 1 avait ainsi était recouverte de tags nazi et anti-LGBTI.
Tag renne 1
Même chose pour l’université de Brest qui, quelques mois avant, avait été recouverte de tags nazis et où un militant de l’Union Pirate avait été menacé de mort.
Dans un contexte de renforcement de l’extrême droite, appuyé par un gouvernement en crise, qui cherche à donner des gages sur sa droite en multipliant les offensives islamophobes, sécuritaire et xénophobe, à l’image de la très contestée loi asile et immigration portée par Darmanin, la multiplication des attaques et intimidation de groupuscules fasciste ne doivent pas rester sans réponse. Elle ne fait que démontrer une nouvelle fois l’urgence de la construction d’un front large, ouvrier et étudiant, contre le renforcement de l’extrême droite et la montée des idées réactionnaires.
