Ce mercredi, le parquet national financier (PNF) a annoncé que des perquisitions ont été menées hier aux sièges de McKinsey et de Renaissance, parti de la macronie. Ces perquisitions ont eu lieu dans le cadre des deux informations judiciaires ouvertes en octobre. L’une porte sur l’intervention du cabinet dans les campagnes électorales de Macron de 2017 et 2022, l’autre sur le recours plus général de l’État à ces cabinets de conseil.

Une perquisition avait déjà eu lieu au siège français de McKinsey en mai dans le cadre du lancement de l’enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale aggravée. Suite à quoi, les 20 et 21 octobre dernier, plusieurs informations judiciaires avaient été ouvertes pour « tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne » et « favoritisme et recel de favoritisme ».

Comme nous l’expliquions dans un précédent article : « en clair, les juges soupçonnent que le cabinet de McKinsey ait conseillé les campagnes d’Emmanuel Macron sans que cela n’apparaisse dans les comptes que doivent remplir les candidats et dans lequel les dépenses doivent être précisées. Pour financer ces conseils sans que cela n’apparaisse dans les comptes de campagne, Macron, une fois arrivé au pouvoir, aurait en retour favorisé l’obtention par McKinsey de contrats publics. »

Les suites de cette affaire sont encore incertaines, mais elle rappelle les liens des macronistes avec les intérêts privés et des grands groupes capitalistes, qui ont déjà éclaboussé plusieurs proches de Macron. De Alexis Kohler, le principal conseiller de Macron, à Olivier Dussopt, ministre du travail, en passant par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique et Caroline Cayeu, ministre des collectivités récemment virée suite à la mise en cause de sa déclaration de patrimoine, un nombre impressionnant d’affaires de corruptions ont mis en évidence la proximité du gouvernement avec des lobby des grandes entreprises. Des groupes financés par l’argent du contribuable… pour conseiller le gouvernement dans ses attaques austéritaires contre les travailleurs et les classes populaires.