Source : Nantes Révoltée

21 septembre 2017, à Nantes. Après une manifestation festive et déterminée contre les ordonnances de Macron, un camion de la CGT annonce publiquement une action symbolique : le défilé compte partir murer la permanence du député François de Rugy, traitre notoire et président de l’Assemblée Nationale.

La police bloque immédiatement le cortège et l’inonde de gaz lacrymogène pour l’empêcher de continuer. Par la force des choses, les manifestants décident d’utiliser sur place les parpaings et le ciment prévus pour l’action. Un grand "mur de la résistance" est érigé joyeusement et collectivement devant le square Daviais.

Après une heure de discussions enjouées et de musique, sur le lieu de l’action, la police décide de charger le rassemblement qui commençait pourtant à se disperser. C’est à ce moment que la BAC attaque directement un camion CGT, frappe plusieurs syndicalistes qui s’y trouvent et arrachent deux militants du véhicule pour les interpeller.

Plusieurs occupants du camion sont blessés par des coups de matraques et de poings, dont un octogénaire. Tous sont très choqués. Les deux hommes interpellés, âgés de 54 et 49 ans, sont placés en garde à vue et poursuivis pour "violences sans ITT" et "rébellion".

Le tribunal de Nantes les a condamné, ce jeudi 14 décembre, à une peine de quatre mois de prison avec sursis, et plusieurs centaines d’euros à payer à leurs agresseurs.

Une sentence lourde, et éminemment politique à l’encontre de syndicalistes coupables d’avoir mené une action conjointe avec la jeunesse et le cortège de tête. La répression jadis réservée aux habitants des cités, puis au mouvements lycéens, s’étend désormais à des portions de plus en plus larges de la population. Réagissons !