C’est avec beaucoup d’émotion et de courage que Amélie a pris la parole aujourd’hui. Au micro devant la Bourse du travail de Toulouse, elle raconte : « J’ai subi durant trois longues années harcèlements sexuelles au sein de Chronodrive et une agression sexuelle de l’un de mes collègues. Pendant trois longues années, j’ai subi rumeurs, insultes qui allaient de « putes » à « chaudasses » ou simplement « aguicheuses », harcèlement moral ou propos sexistes. Mes moindres faits et gestes étaient scrutés que ce soit au travail ou lors de soirées entre collègues. Ma façon de danser, de m’habiller, à qui je parlais. Ma direction était au courant de tout ce qu’il se même prenait part à ce genre de propos ».

Son témoignage est, à l’image de celui de toutes les femmes qui subissent au quotidien le sexisme au travail, une preuve que la lutte pour qu’une réelle libération de la parole ait lieu dans le monde du travail, l’organisation des femmes et des minorités de genre.