Quand elle a appris la situation des ouvriers de GM&S, Margaut a ressenti une « profonde injustice », face à « une liquidation politique programmée par des patrons voyous et des clients complices ». C’est pendant la manifestation du 1er mai à Paris qu’elle rencontre un cortège d’étudiants militants au NPA et à Révolution Permanente, qui partagent son indignation. Alors qu’une délégation s’organise pour aller soutenir les ouvriers de GM&S au rassemblement national du 16 mai à la Souterraine, elle décide de les accompagner. Elle souhaite ainsi « échanger avec les travailleurs, avoir un point de vue différent de celui des médias libéraux, et affirmer notre solidarité ».

Après cette première expérience réussie, une deuxième rencontre étudiants-travailleurs s’organise le 29 juin à l’usine de GM&S, à la veille de l’annonce de la liquidation. Margaut est à nouveau de la partie. A l’issue de cette journée haute en émotions, elle témoigne : « La rencontre a été extrêmement éclairante sur la situation, et sur le vécu des ouvriers ». A son retour à Paris, elle décide de retranscrire les moments forts de la lutte en bande dessinée : « Je voulais, dans la mesure de mes moyens, relayer ce que j’ai entendu là-bas ».

Propos recueillis par Flora Carpentier

Aimer la page Facebook de Margaut Shorjian