Crédits photos : Yann Bisiou / Jean-Michel Mart/Midi Libre/Université Paul Valéry-Montpellier 

Cette invitation effarante de la part de la présidence de l’université aux étudiants a été rapportée dans un communiqué du syndicat Solidaires Étudiant-e-s, qui raconte le déroulé du conseil : alors que les syndicats interpellent la présidence sur l’urgence d’investir dans des ordinateurs portables et des clés 4G, afin de lutter contre la précarité numérique que connaissent bon nombre d’étudiants, celle-ci a jugé pertinent de répondre que « les étudiants pourront aller au bistro pour avoir accès à internet ». Une réponse pour le moins effarante au vu du contexte actuel : à la précarité du quotidien s’ajoute l’inquiétude de pouvoir suivre correctement ses cours et valider son année.

Le syndicat dénonce également la mise en place le système du semi-présentiel, alors que cette mesure n’a pas été l’objet de discussions ni d’un vote au préalable. En effet, cette possibilité a été furtivement évoquée lors du CEVU du 15 septembre, puis annoncée le lendemain à l’ensemble des étudiants et du personnel. Il est clair que la présidence de l’université avait pour objectif de prendre de court les représentants des étudiants, et d’imposer une décision prise dans la précipitation et sans concertation, le tout sans aucune volonté de mettre les moyens financiers nécessaires pour un accès aux cours à distance équitable.

Face à des présidences d’université et une ministre de l’Enseignement supérieur qui mènent une politique catastrophique en ce qui concerne de la crise sanitaire et sociale en cours dans les universités, il apparaît nécessaire pour les étudiants de revendiquer plusieurs mesures dont :

Ce que démontre le fait que la présidence de Paul Valéry soit passée en force sur le semi-distanciel, c’est aussi que les conseils universitaires, si ils peuvent être des points d’appuis importants pour mener une politique progressiste à l’université, sont profondément anti-démocratiques. Ainsi, il s’agira également de construire une mobilisation à la base afin, par le rapport de force, d’imposer ces mesures et de contrôler leur application par l’organisation collective des travailleurs et des étudiants des facs.