Pierre Reip

Il convient pourtant de rappeler que les tensions suivies de graves violences, sont le fait de la police, des CRS, des gendarmes mobiles et non des manifestants eux même.

La sécurité et l’autoprotection des cortèges doivent être assurées par les organisations du mouvement ouvrier et de la jeunesse, car l’objectif de la manifestation parisienne du 12 est d’être un succès en vue de construire la grève inter-professionelle reconductible à partir du 16. Mais il est impossible d’envisager un deal avec la préfecture de Police pour assurer la tenue du cortège. Employer le terme de “casseurs” revient à désigner à la vindicte des flics l’ensemble des manifestants dont un certain nombre de jeunes mobilisés, qui ne seraient pas derrière le cortège de tête.

Encore une fois, les violences ont été le fait de la police, avec des agressions systématiques contre l’ensemble des manifestants, y compris des militants syndicalistes, qui ont été arrêtés, molestés, violemment interpelés, déférés et condamnés, pour certains à des peines de prison ferme sur la base d’accusations infondées et reposant sur les seuls témoignages des matraqueurs assermentés (outrage, violence, port d’“armes”).

Le service d’ordre des syndicats et des organisations ne saurait agir en en auxiliaire de la police.