×

Révélations de Médiapart

Le selfie de Benalla, l’arme braquée sur une serveuse

Médiapart a retrouvé un selfie montrant Benalla, entouré d’autres hommes de main de Macron, pointant une arme sur une serveuse. La photo date de la campagne présidentielle.

Facebook Twitter

Après 147 minutes d’audition devant les sénateurs, mercredi dernier, nous voilà face au dernier rebondissement du scandale Benalla. Bien qu’ayant juré de ne dire « que la vérité, toute la vérité », il faut croire que le bras droit de Macron a encore menti. Mediapart est à l’origine de cette nouvelle révélation, celle d’un selfie montrant Benalla, alors que Macron est encore candidat, aux côtés d’autres hommes de main du futur président, entourant une serveuse. Sauf que celui-ci annonce lui avoir réservé une « surprise », visiblement très fier de lui. La serveuse découvrira plus tard qu’il pointe une arme sur elle.
 
Selon la version officielle, c’est pour sa « sécurité personnelle » que Benalla a obtenu un port d’armes après son arrivée à l’Elysée. Il a affirmé à plusieurs reprises ne jamais avoir été armé avant l’élection, malgré ses demandes répétées. Le permis de port d’armes ne lui aurait été octroyé que le 13 octobre 2017 et s’il a été autorisé à détenir des armes pendant la campagne, cette demande aurait été limitée au QG d’En Marche ! Lorsque les journalistes du monde lui demandent s’il l’a portée à l’extérieur, celui-ci répond immédiatement, outré : « Non, jamais. On n’est pas mabouls, il y a un risque pour la réputation du candidat ! ».
 
Pourtant, Médiapart prouve l’inverse : la photo en question date du 28 avril 2017. Malgré les dénégations de Benalla et de son avocat, elle n’est pas retouchée et les faits semblent difficilement contestables. Au contraire, Médiapart fait état des démarches acharnées de Benalla et de son acolyte Vincent Crase pour obtenir des armes : pistolets, lacrymos, boucliers anti-émeutes. De véritables fanatiques des armes à feu et de la matraque comme « collaborateurs du président ».
 
Pourtant plusieurs mois après les révélations du Monde, l’Elysée ne parvient pas à éteindre l’incendie. Chaque jour constitue pour l’exécutif la menace de voir affichée au grand jour la réalité d’un système structurellement corrompu où les classes dominantes vivent dans l’impunité la plus totale.


Facebook Twitter
Mathilde Panot convoquée par la police : face au nouveau saut répressif, il faut faire front !

Mathilde Panot convoquée par la police : face au nouveau saut répressif, il faut faire front !

Douze maires du 93 convoqués pour avoir défendu la nécessité d'un plan d'urgence dans l'éducation

Douze maires du 93 convoqués pour avoir défendu la nécessité d’un plan d’urgence dans l’éducation

Révolution Permanente débarque sur Twitch à partir de dimanche

Révolution Permanente débarque sur Twitch à partir de dimanche

Contre le délit d'opinion, pour défendre notre droit à soutenir la Palestine : il faut faire front !

Contre le délit d’opinion, pour défendre notre droit à soutenir la Palestine : il faut faire front !

Durée d'allocation, durcissement des règles : Attal précise son offensive contre l'assurance chômage

Durée d’allocation, durcissement des règles : Attal précise son offensive contre l’assurance chômage

À 100 jours des JO, Darmanin finalise son plan ultra-répressif

À 100 jours des JO, Darmanin finalise son plan ultra-répressif

« Plan de stabilité » du gouvernement : la Cour des comptes et le FMI font pression

« Plan de stabilité » du gouvernement : la Cour des comptes et le FMI font pression

Compte épargne temps : les directions syndicales s'entendent avec l'U2P pour aménager la misère

Compte épargne temps : les directions syndicales s’entendent avec l’U2P pour aménager la misère