Tout ce que touche le gouvernement, il le transforme en cadeau pour les riches et en attaques contre les autres. A nouveau, ce sont les personnes en situation de handicap qui risquent d’en faire les frais.

Dès septembre, Emmanuel Macron ne cachait pas sa volonté de mettre fins aux "normes qui relèvent de très bons sentiments", fustigeant la "sur-réglementation" du secteur du logement en France. En cause, les normes concernant l’environnement et l’accès pour les personnes handicapées. Ce sont ces dernières qui ont finalement eu la préférence du gouvernement.

Ainsi, alors que depuis 2005 100% des logements neufs construits devaient être accessibles aux personnes handicapées, le projet de loi entend réduire ce taux à 10% ! Une mesure qui soulève l’indignation des associations qui dénoncent toutes une régression aux effets délétères.

Si le gouvernement se défend en expliquant que 90% des logements restants devront être « évolutifs », c’est à dire pouvoir être adaptés aux personnes en situation de handicap, beaucoup craignent que cette mesure décourage la vente de logements neufs à des personnes handicapées et dénoncent le flou qui entoure les financements concernant l’adaptation des logements.

De leur côté, les membres du gouvernement se veulent rassurants. Face à l’impopularité de la mesure, on mobilise une langue de bois qui frise parfois le mensonge. Sur France Inter, Jacques Mézard affirmait hier sur France Info que « tous les logements neufs seront accessibles », tandis que Sophie Cluzel promettait sur RTL la publication d’un décret permettant de clarifier la mesure.

En réalité, clarification ou pas, on comprend que la logique du texte ne peut amener qu’à rogner sur les mesures en faveur des personnes en situation de handicap, accusées de coûter trop cher.

Crédits photos : (Illustration). LE PARISIEN