Crédits photo : Patrick Hertzog / AFP

Ce mercredi 15 septembre, l’obligation vaccinale est entrée en vigueur pour les personnels soignants en France. Et si Olivier Véran se réjouit de l’annonce de « quelques 3000 suspensions » et affirme que « la continuité des soins a été assurée », certains EHPAD signalent déjà d’importants sous-effectifs. C’est notamment le cas d’établissements en province, comme en témoigne une directrice d’EHPAD situé en Haute-Savoie auprès de RTL. Dans cet établissement accueillant 40 personnes et comptant un effectif total de trois infirmiers, deux ont refusé de se faire vacciner et le troisième a démissionné. Une situation déjà précaire qui s’est aggravée à cause de cette mesure, alors que les EHPAD peinent à recruter : « Il n’y a pas de personnel infirmier, ni d’aide-soignant sur le marché, poursuit la gérante d’Ehpad, on vit au jour le jour grâce au recours à l’intérim, quand on n’en trouve, car on en trouve très peu. J’ai trouvé une infirmière à la retraite qui accepte de venir dépanner l’établissement mais tout le monde est inquiet bien évidemment, le personnel est inquiet, les résidents sont inquiets car ils se rendent très bien compte de la situation. Est-ce qu’on va pouvoir fonctionner longtemps sans solution pérenne ? On peut pas se passer des infirmières. » Face à une gestion autoritaire et répressive, les personnels soignants s’organisent et commencent à se mettre en grève dans plusieurs villes.

Cette mesure est une illustration parmi tant d’autres du mépris du gouvernement Macron pour des soignant.e.s qui, autrefois héros lors de la première vague épidémique, se retrouvent désormais incriminé.e.s. La suspension de travailleurs et travailleuses essentiels, alors que la pandémie n’est même pas encore finie, est une décision totalement irresponsable et dangereuse d’un point de vue sanitaire.