C’est très remontés contre le refus du Medef de ratifier l’accord sur l’assurance-chômage du 28 avril dernier, qu’une centaine d’intermittents ont décidé d’occuper le siège du Medef cet après-midi. A la suite du mouvement d’occupation des théâtres au mois d’avril, le gouvernement avait renoncé à faire passer les propositions du Medef concernant les annexes 8 et 10 de l’UNEDIC : les syndicats de la branche et les employeurs du spectacle avaient alors trouvé un accord marquant un retour à la situation de 2003 et contrariant les propositions du Medef en terme de cadrage financier.

Mais c’était sans compter le jeu trouble et du gouvernement. Ce dernier ayant lâché du lest pour éteindre l’incendie social en pleine contestation contre la loi travail ; une fois les intermittents apaisés, le Medef essaye d’imposer son projet en refusant de ratifier le présent accord,.

L’occupation du siège du Medef marque ainsi une reprise de la grogne et de la mobilisation des intermittents. Dans un communiqué publié par la Fédération CGT du Spectacle, ces derniers réclament « la pleine application de l’accord ’’intermittents’’ du 28 avril », une « juste indemnisation de tous les privés d’emplois » étendant leurs revendications aux chômeurs et aux précaires, mais également le « retrait du projet de loi Travail que soutient le Medef ».

Expulsés et embarqués violemment par la police, ils dénoncent également la violente répression qu’a subie un militant Synptac-CGT, frappé aux testicules par l’agent de la Direction de la Sécurité et des Moyens Généraux, Philippe Salmont.

Actuellement 90 personnes mobilisées sont retenues au commissariat de la rue de l’Evangile dans le 18ème arrondissement.