Cela fera maintenant presque deux mois que la moitié du personnel en astreinte de nuit (8 employés sur 15) d’Onela, service d’aide à domicile de personnes âgées, en situation de handicap ou en convalescence, est en grève. Les grévistes dénoncent en particulier les conditions de travail désastreuses dans lesquelles elles sont contraintes de travailler.

Elles pointent par ailleurs du doigt le mutisme généralisé de la part de l’intégralité de la direction qui s’obstine à faire la sourde oreille face aux revendications des grévistes. Pour l’instant, ces derniers ne sont pas parvenus à obtenir la moindre augmentation salariale, si ce n’est la somme ridicule de 13 centimes.

Ce rassemblement n’avait pas pour unique but de revendiquer une augmentation salariale, il visait également à demander des explications à la direction vis-à-vis des propos racistes assumés par le directeur général, interrogé par streetpress.

Comme le rappelle Bridgette, employée chez Onela, les grévistes sont principalement des étudiantes précaires : « On a travaillé plus de 14 heures d’affilée, notre prime covid nous a été spoliée par la direction, on est des étudiantes précaires, ils le savent et utilisent notre situation contre nous pour nous faire céder ».

Comme l’explique Bridgette, le montant des salaires est largement insuffisant face aux tâches qu’Onela impose à ses employés : « On travaille pour 70 établissements en France, pour 4 sociétés différentes. On n’est pas seulement un call center, on a aussi un rôle de psychologue, on revendique un salaire adéquat vis à vis de notre fonction ».

Face à de nouvelles tentatives d’intimidation de la part de la direction, il ne faut rien lâcher. C’est dans ce sens que nous vous invitons à soutenir les grévistes en vous joignant à leur prochain piquet qui aura lieu vendredi 29 mars à 11h au 68 rue Pierre Charron dans le 8eme arrondissement de Paris, devant siège de Colisée international, à qui appartient Onela. Il est également fondamental de les aider à remplir leur caisse de grève.

Participer à la caisse de grève