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Sélection sociale, tu perds ton sang froid

Parcoursup. Certains voeux sont payants et coûtent jusqu’à 150€ !

Alors que les lycéens avaient jusqu'au 3 avril pour constituer leurs dossiers d'inscriptions et inscrire leurs vœux sur la plateforme parcoursup, un nouveau scandale éclate. En effet, certains vœux nécessitent de débourser de 37 € à près de 150 € pour notamment des motifs de frais de dossiers.

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Parcoursup avait déjà brillé par différents fiascos comme ses algorithmes obscurs effectuant une certaine sélection sociale où chacune des formation peut favoriser leurs attendus comme le fait que le lycéen ait redoublé ou non, le taux de réussite au bac du lycée de provenance, etc. Ou bien encore le fait qu’un très grand nombre de lycéens n’ont eu une affectation que très tardivement et généralement loin de leurs premiers vœux.

Cette année, des frais peuvent être demandés par certaines formations, il ne s’agit là que de frais permettant l’accès à la sélection pour certaines formations telles que des BTS privés ou des écoles de commerce. En effet, débourser une telle somme ne garantit en aucun cas l’entrée à ces formations. Encore une fois, Parcoursup brille par ses attraits sélectifs. Seuls ceux ayant le plus de moyens pourront candidater à plusieurs formation, plusieurs témoignent dénoncent ces frais, qui ont poussé certains lycéens et leur famille a revoir leur choix, faute de moyen.

De plus ces frais ne seront pas remboursé une fois le vœux validé, quel que soit la réponse de l’établissement. En cas de validation, il faudra en plus s’acquitter des frais de dossier, qui sont différents, ainsi que de la CVEC. Pour justifier ces frais, plusieurs arguments : organiser des concours, organiser des entretiens, payer des professionnels privés pour trier les dossiers, …

Vers une généralisation des frais "ponctuels" ?

Un des risques que ce type de logique comporte, est le fait de faire payer, petit à petit, des "à côtés" de la formation. Pourquoi un établissement ne pourrait pas demander 200 euros, pour "les activités sportives et culturelles" ?, permettant ainsi de rendre des formations beaucoup plus sélectives et élitistes, sans faire payer la formation elle même. C’est en partie le processus qui a eu lieu dans plusieurs pays anglo-saxons.

De fait, cette démarche habitue les lycéens et leur familles à payer pour avoir le droit d’être sélectionner, un comble. Alors que depuis des années, les budgets alloués aux études supérieurs ne sont pas suffisants, les établissements se retrouvent asphyxiés, la perspective de financiariser les formations est de plus en plus palpable, l’argument "on n’a plus le choix" va vite arriver.

DENIS CHARLET. AFP


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