C’est une discussion autour de la précarité qui touche aujourd’hui de plus en plus d’étudiants qui a ouvert l’AG, où près de quatre-vingts étudiant.e.s de l’UFR étaient présent.e.s, ainsi que quelques professeur.e.s. Le geste du jeune Anas, étudiant lyonnais et militant à Solidaires qui a tenté de suicidé devant le CROUS de Lyon, montre bien dans quelle galère sont aujourd’hui les étudiant.e.s : un.e étudiant.e sur deux travaille (légalement), 60% d’entre elles et eux ressentent un malaise profond, un.e sur quatre a déjà songé à se suicider et 8% sont déjà passé à l’acte.

Cette précarité n’est pas nouvelle, mais le tabou qui l’entourait est en train de sauter. Les langues se délient, les étudiant.e.s commencent à en parler de façon ouverte, et les médias s’emparent de la question. Mais une idée nouvelle commence à circuler, l’idée que la précarité ne s’arrêtera pas à la fin de nos études mais continuera toute notre vie. Plus encore, avec la réforme des retraites, l’espoir d’une retraite au calme et confortable est peu à peu en train de se volatiliser, tandis que le chômage qui touche la jeunesse va mécaniquement s’accentuer. Tout cela pendant que 500 familles en France possèdent plus de 20% du PIB. C’est ce que nous a promis Macron avec son projet néolibéral et ce contre quoi se sont aujourd’hui mobilisé.e.s les étudiants de Paris 8.

Nous retranscrivons ici la liste des revendications des étudiant.e.s de Paris 8 :

Au-delà de ces revendications qui visent à doter la jeunesse étudiante d’objectifs concrets pour lutter contre la précarité, les débats ont porté sur la quesion de savoir comment construire un rapport de force à même de gagner face au gouvernement et d’obtenir satisfaction sur ces revendications. En ce sens, les étudiant.e.s mobilisé.e.s réunis dans l’AG de l’UFR Textes et Société de Paris 8 ont posé la nécessité, non seulement d’élargir la mobilisation aux autres UFR et étudiant ;e.s, mais aussi de rejoindre l’appel à la grève reconductible du 5 décembre, aux côtés des travailleur.se.s et des Gilets Jaunes, de construire des ponts avec elles et eux, et de deféndre une université qui soit ouverte à tous les enfants de travailleur.se.s.

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Nous appelons donc tous les étudiant.e.s de Paris 8 à prendre contact avec les étudiant.e.s mobilisés, à rejoindre le comité de mobilisation, à construire les cadres d’auto-organisation dans tous les UFR comme l’AG d’UFR Arts qui aua lieu jeudi à 12h30, et à venir en masse à l’Assemblée Générale de l’université mardi 26 à 12h. Contre Macron et son monde, les étudiant.e.s doivent s’organiser entre eux dans leurs facs, mais aussi rejoindre les travailleur.se.s en lutte. Tou.te.s dans la rue le 5 décembre !