Il est en CE2, et il a déjà une idée bien arrêtée sur a réforme des retraites. Dans son école, comme dans 600 autres que compte la capitale, il n’y aura pas classe, aujourd’hui, et c’est pas fait pour lui déplaire. La perspective de la manif de l’après-midi non plus, d’ailleurs. Plusieurs parents, solidaires des enseignants en grève, organisent des cortèges, comme celui qui partira de Marcadet, à 13h30.

Sur la capitale, c’est près de 80% des enseignantes et des enseignants qui sont grévistes aujourd’hui. Et pas que pour leur retraite. « Privé et public, même combat ». C’est ce que l’on peut lire sur une grande banderole affichée devant l’Ecole Duployé, l’un des bastions de la lutte, l’an passé, et qui reprend du service, cet hiver.

Partout ailleurs, ce sont les mêmes affichettes qui ont été posées sur les portes cochères à l’entrée des établissement : « Ecole fermée le 5 ». Puis un second : « Les enseignants reconduisent le 6 ».

Banquer, droit dans ses bottes, parlait, hier, d’un « mouvement fort » dans l’Education, pour ce début de mobilisation. Il n’y a pas de doute : il manie bien l’euphémisme. En attendant, sur paris, une AG de personnels se tient à la Bourse du Travail, à 10h30, et rejoindra avec les cortèges d’établissements la manif qui partira de Gare de l’Est en début d’après-midi.