Crédit photo : LP/ Matthieu Suc

Les tentatives de contourner et de tourner en discrédit les cheminots et leur grève continuent d’occuper les dirigeants. Pour casser la grève et isoler les cheminots, les idées fleurissent.

En effet, d’une part, Pécresse a annoncé la mise en place de télé-travail dans plus 600 centres hors des gares en réponse à la grève, permettant aux travailleurs non-grévistes de pouvoir faire leurs tâches à distance, et donc de leurs collègues mobilisés.

De l’autre, Pécresse est apparue ce matin sur France info pour présenter les mesures prises par la Région Ile-de-France et la SNCF concernant la grève cheminote. Les co-voiturages via la site Navigo seront pris en charge par la région. Et, comble de la générosité et de l’altruisme, ils demandent aux conducteurs de la région parisienne de mettre à disposition leur trajet pour pallier les transports annulés pour cause de grève.

Concrètement, Valérie Pécresse en appelle à la « responsabilité civile », comme elle le dit si bien, de chacun et d’organiser, de pair avec elle et la direction de la SNCF la casse organisée des services publics. Cette « responsabilité civile » qui est une des faces de la même pièce qui contient la rhétorique de la prise en otage des usagers dans toutes grèves sur le territoire, de l’éducation en passant par la santé et terminant aux cheminots, ce n’est qu’un moyen de plus de faire pression sur une marmite prête à exploser.

En d’autres termes, Valérie Pécresse cherche à apparaître du côté des usagers dans ces temps de grève, et donc d’isoler les cheminots d’un soutien populaire de plus en plus marqué. Une hérésie tant les transports sont chers en île-de -france, et que la version « londonienne » du pass navigo coûte pas moins de 300 livres ! Pas sur que le coup de com’ de Pécresse soit ainsi très convainquant... Bien au contraire, c’est au côté des cheminots, pour un service public du rail de qualité, que les usagers doivent se tenir.