Ce 11 janvier, une plainte pour « actes de torture et traitements humains dégradants » a été déposée par 38 demandeurs d’asile au parquet de Pau dans les Pyrénées-Atlantique. En effet, lors de leur passage en Italie après une traversée de l’enfer en Méditerranée, plusieurs d’entre eux étaient souffrants, devant se faire opérer de toute urgence. Ce qui a été fait dès leur arrivée en France.

Chacun d’entre eux décrit, dans des lettres, les maltraitances subies lors de leur passage dans le pays. Des coups portés sur le corps des migrants y sont dénoncés, comme un bras cassé ainsi qu’un écrasement des parties intimes. Les informations sur la situation se sont fait rares pendant leur séjour. C’est pour ces diverses raisons qu’aucun d’entre eux ne veut retourner en Italie pour compléter la procédure de demande d’asile, certains d’entre eux « préférant mourir » que repartir en Italie .

On pourrait penser que ces pratiques ne sont le fait que de quelques pays en Europe, et quand bien même ce serait le cas, ça ne leur enlève pas leur caractère inacceptable. La France elle aussi est coupable de bien des atrocités dans le domaine de l’accueil des réfugiés et demandeurs d’asile, fermant des camps un à un dans le pays, réprimant durement les contre-venants et traitant avec des pays comme la Libye. C’est d’ailleurs dans ce pays qu’a été proposée la création de hotspot rejetant la misère dont elle est coupable à l’abri des caméras dans des lieux où l’opinion publique ne met pas les pieds.