Le patronat sait toujours récompenser ses bons soldats à coup de promotions et de stock-options qui permettent d’engranger des sommes faramineuses en bourse en un rien de temps et surtout sur le dos des travailleurs.

C’est exactement le cas de Muriel Penicaud, actuelle ministre du travail et ancienne directrice générale des ressources humaines à Danone. Ainsi Muriel Pénicaud a perçu, en tant que DRH de Danone, 1.212.721 euros net de rémunération et gratifications en 2012,puis 1.144.924 en 2013 et 2.388.877 en 2014, selon la déclaration d’intérêts.

Après avoir officié chez Danone de 2008 à 2013, à plusieurs postes clés dont certains au niveau de la direction mondiale du groupe, ce dernier lui offre en guise de prime de départ un lot de stock options que la fidèle servante du patronat ne va pas tarder à faire fructifier. Le jour même, suite à l’annonce du licenciement de 900 salariés en Europe par le groupe, le cours en bourse de l’action Danone accomplit un bond prodigieux.

Le 30 avril 2013, jour de son départ, de 34,85 euros l’unité, le cours de l’action s’envole en effet à 58,41 euros l’unité. Muriel Penicaud revend alors illico 52 220 des 55 120 actions qu’elle avait reçu le jour même. Le montant de l’opération s’avère extrêmement profitable car l’actuelle ministre du travail gagne plus d’un million d’euros en spéculant sur le licenciement des employés du groupe.

Par les agissements même de sa ministre du travail du travail, le gouvernement Macron montre à quel point ses réformes néo-libérales ne visent qu’à libérer l’accroissement des profits et servir le porte-monnaie des actionnaires. La facilitation des licenciements, à l’image du million empoché par Muriel Penicaud, reste et restera ce qu’il est : une mesure pour le patronat, et jamais pour les salariés ; une mesure pour précariser des pans entier du salariat et jamais pour faire baisser la courbe du chômage.