Crédit photo : CGT Energie Lyon

« Non à cette réforme injuste et brutale ». Sur une banderole déployée devant la permanence du député Cyrille Isaac Sibille, plusieurs manifestant expriment leur opposition aux discussions qui se tiennent au même au même moment à l’Assemblée nationale et auxquelles participe le député Renaissance du Rhône. « Nous en avons profité pour passer en sobriété énergétique un bâtiment non essentiel pour assurer la continuité du réseau » a indiqué la CGT Energie Lyon sur son compte Twitter.

« C’est notre réaction à la réforme des retraites » explique Juliette Lamoine, secrétaire générale de la CGT Lyon Energie. « On voulait monter un peu le ton pour montrer que le service public de l’énergie ce sont les électriciens et les travailleurs » et pour rappeler « qu’à tout moment on peut reprendre la main ».

De leur côté, le gouvernement et la préfecture du Rhône se sont empressés de condamner « toute forme d’intimidation à l’encontre des élus de la République » et de multiplier les accusations contre les grévistes. Des menaces auxquelles réagissait déjà, dans nos colonnes, le secrétaire général CGT de la centrale nucléaire de Gravelines, Nicolas Dessertennes, le 17 janvier dernier.

« Ces attaques de la part du gouvernement ne datent pas d’aujourd’hui. Je rappelle que quatre collègues de RTE ont été interpellés chez eux pour des actions menées lors de grève. La DGSI est arrivée chez eux et a procédé à une confiscation de matériel informatique etc. Si aujourd’hui le gouvernement réagit de la sorte c’est parce que le secteur de l’énergie a une force de frappe importante et le gouvernement en est conscient. Ils vont essayer de nous faire peur mais on est déterminés et on ne se laissera pas intimider. Ce sont eux qui nous menacent depuis trop d’années. ».

Et si la mobilisation contre la réforme des retraites était l’occasion d’inverser les tendances ? L’action des travailleurs de la CGT Energie de Lyon exprime en tout cas une chose, et qui semble aller dans le bon sens, la volonté de durcir le mouvement.

La bourgeoisie, les marcheurs et préfets en tout genre devraient quant à eux se rappeler pour se prémunir des cris d’orfraie dont ils ont l’habitude que lorsqu’il s’agit de couper l’électricité des plus précaires, l’heure n’est pas à la condamnation. Qu’ils ne s’étonnent pas donc si de temps en temps, ce mercredi par l’entremise des travailleurs de l’énergie, nous revendiquions un juste retour des choses.