×

Communiqué

Révolte pour Nahel : l’Etat emprisonne des dizaines de jeunes, libération immédiate de tous les réprimés !

Face à la révolte pour Nahel et contre les violences policières, l’Etat organise une répression terrible. Des dizaines de jeunes sont déjà incarcérés pour leur participation aux émeutes, condamnés en comparution immédiate ou placés en détention provisoire. Il faut se battre pour l’abandon des poursuites et des peines, et le retrait des flics des quartiers. Communiqué du Poing Levé.

Le Poing Levé

2 juillet 2023

Facebook Twitter
Révolte pour Nahel : l'Etat emprisonne des dizaines de jeunes, libération immédiate de tous les réprimés !

Crédits photo : capture d’écran d’une vidéo filmée par Jules Ravel sur les Champs-Elysées samedi soir.

Des dizaines de jeunes incarcérés, plus de 3000 interpellés : alors que le meurtre de Nahel a fait éclater la colère de la jeunesse contre la police, le gouvernement réprime comme jamais et sème la terreur. En plus des 45 000 policiers et gendarmes déployés, de la présence des brigades anti-terroristes du RAID, du GIGN et de la BRI, cette répression passe par une brutalité judiciaire sans précédent.

A Nanterre vendredi, ville où Nahel a été exécuté et point de départ de la révolte, au moins 4 personnes ont été envoyés en prison à l’issue de comparutions immédiates. Ce samedi au Tribunal de Bobigny, au moins 15 jeunes ont fait l’objet d’un mandat de dépôt et on donc été envoyés immédiatement en prison. Les condamnations s’enchainent et le nombre des jeunes mis en prison risque d’augmenter dans les prochaines heures. Face à une jeunesse qui a osé défier la police, l’Etat veut faire un exemple et criminalise la contestation. Alors que des jeunes de quartiers populaires, souvent mineurs, se révoltent contre un meurtre policier sur un adolescent de 17 ans, la Justice les incarcère et tente de détruire leur avenir.

Au Poing Levé, nous exigeons la libération immédiate et l’abandon des poursuites contre toutes les personnes incarcérés et gardés à vues.

Par cette répression judiciaire et les mesures liberticides, comme les nombreux couvre-feux et la fermeture des lignes de bus et tramway à partir de 21h, l’Etat met en place des mesures d’exception contre les quartiers populaires. Face à notre rage contre la police, le gouvernement cherche à isoler la contestation par la répression et la diabolisation.

C’est pourtant le même gouvernement qui pendant la réforme des retraites a arrêté des manifestants par centaines, mis des syndicalistes en garde-à-vue et des jeunes en détention provisoire, a perquisitionné des étudiants pour avoir occupé leur université, dissout des associations écologistes. Alors qu’une large partie des jeunes et des travailleurs ont fait l’expérience de l’arbitraire policier, il ne faut pas laisser seul les habitants des quartiers populaires face à la violence policière et la répression judiciaire.

Le gouvernement et la Justice veulent terroriser la jeunesse : il y a urgence à construire une réponse de masse en soutien aux révoltes et contre les violences policières. En plus de la libération sans poursuite de tous les réprimés, nous devons exiger l’abrogation de toutes les lois sécuritaires, la loi séparatisme, la loi sécurité globale, la loi LOPMI, la loi anti-casseurs, qui ont permis le renforcement de l’arsenal policier et de la criminalisation des jeunes et des travailleurs. Il faut exiger le retrait de la police, de la BRI du RAID et du GIGN des quartiers populaires, mais aussi la démission de Darmanin et de Macron.

Avec Le Poing Levé, nous appelons à participer à tous les rassemblements de solidarité : il faut faire front contre la répression grandissante. Mais surtout, nous devons participer à construire un mouvement d’ensemble qui soit capable de faire reculer Macron et Darmanin.

La bataille des retraites nous a montré la force du nombre et de la grève : il faut que l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier et du mouvement étudiant soient aux côtés des quartiers populaires. Ce 8 juillet, les mobilisations pour la justice pour Adama Traoré, tué par les gendarmes en 2016, peuvent être un point de départ pour construire cette perspective.


Facebook Twitter
Columbia, Sciences Po, Buenos Aires : la jeunesse montre la voie

Columbia, Sciences Po, Buenos Aires : la jeunesse montre la voie

Soutien à la Palestine : après Science Po Paris, les étudiants de Poitiers occupent leur campus

Soutien à la Palestine : après Science Po Paris, les étudiants de Poitiers occupent leur campus

Sciences Po occupés : rejoignons leur combat contre le génocide à Gaza

Sciences Po occupés : rejoignons leur combat contre le génocide à Gaza

Macron à la Sorbonne : la police interpelle deux personnes et réprime les étudiant·e·s mobilisé·e·s

Macron à la Sorbonne : la police interpelle deux personnes et réprime les étudiant·e·s mobilisé·e·s

De la Guadeloupe aux quartiers populaires : Darmanin soutient le couvre-feu des mineurs

De la Guadeloupe aux quartiers populaires : Darmanin soutient le couvre-feu des mineurs

Etats-Unis. La mobilisation étudiante pour la Palestine s'intensifie face à la répression

Etats-Unis. La mobilisation étudiante pour la Palestine s’intensifie face à la répression

Université du Mirail. La présidence veut faire taire les critiques sur sa gestion des VSS

Université du Mirail. La présidence veut faire taire les critiques sur sa gestion des VSS

Sciences Po : les CRS expulsent le campement des étudiants pro-Palestine, solidarité !

Sciences Po : les CRS expulsent le campement des étudiants pro-Palestine, solidarité !