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Le 7 novembre dernier, une nouvelle scène de violence policière a lieu. José, 15 ans est violemment frappé par des policiers dans sa chambre, avant d’être mis en garde à vue. Sa mère a filmé la scène et France Info qui a pu visionner la vidéo retrace les violences : on y voit l’adolescent se faire plaquer sur le lit par deux policiers, le menaçant de lui « casser le bras » et « la gueule », tout en lui faisant une clé de bras. La mère filme ensuite le visage de son fils, le nez recouvert de sang.

Alors qu’elle a porté plainte à l’IGPN, la veille de la convocation la mère de José, Maria, est placée en garde à vue au prétexte de « violences sur agents, retenue comme violence psychologique ».. A la fin de celle-ci elle «  a "reconnu les faits dans un procès-verbal de composition pénale", une procédure qui permet au procureur de la République de proposer une sanction pour éviter un procès » comme l’explique France Info. Mais pour arriver à cette prétendue « reconnaissance de faits », la procureure de Versailles a fait signer à Maria, un texte en français, alors qu’elle n’en maitrise pas la lecture. Et cela sans avocat comme le dénonce Me Yassine Bouzrou.

Elle est condamnée pour violences contre personnes dépositaires de l’autorité et doit payer pas moins de 200 euros d’amendes ainsi que des dommages et intérêts à chacun des agents qui s’élèvent à 2800 euros. La procureur de Versailles condamne la témoin de la scène et permet de couvrir les policiers, qui ont ainsi échappé à la convocation à l’IGPN. Une fois encore, la justice nous montre son fonctionnement à double vitesses lorsque les témoins deviennent si facilement des coupables.