Ce jeudi à l’université de Lyon 2, plus de 120 étudiant.es se sont réuni.es en assemblée générale en soutien au peuple palestinien. Appelés par une interorganisation composée du NPA jeunes, de Solidaires étudiant-e-s, de l’UNEF tacle et du Poing levé, cette assemblée a représenté un succès, qui rappelle que la jeunesse étudiante est prête à se mobiliser pour la cause palestinienne.

Dans une ambiance combative, l’AG a dénoncé le contexte de répression, avec des interventions évoquant la criminalisation du mouvement de soutien à la Palestine, mais aussi que les universités n’hésitent pas à utiliser le prétexte de Vigipirate pour interdire tout rassemblement. Au coeur des revendications de l’Assemblée figurait la fin de la colonisation de la Palestine par l’Etat d’Israël, mais aussi la dénonciation de la politique complice de l’Etat français. Des étudiant.es ont ainsi rappelé le fait que Macron apporte un soutien inconditionnel à la politique de Netanyahou et du génocide en cours à Gaza :

« L’État français soutient un État qui massacre les palestiniens, car ils sont au services de groupes capitalistes qui font leurs profits au Moyen-Orient. Par exemple près de Lyon il y une entreprise qui fabrique des gilets par balle et en vend à Israël : il faut pointer du doigt ces groupes là et s’attaquer à eux. Ils ont des armées et du pouvoir. Ils pillent le Moyen-Orient mais aussi exploitent les travailleur-ses en France en baissant les salaires. »

Dans la discussion, un étudiant du Poing levé a rappelé l’enjeu de ne pas seulement défendre un cessez-le-feu, mais de s’attaquer plus profondément au colonialisme et à l’apartheid israélien, qui sont les racines du génocide en cours.

S’en est suivi une séance de vote de résolution dans laquelle l’assemblée s’est prononcé pour organiser un appel au boycott, organiser des collecte de fond en lien avec des collectifs mobilisés sur la question palestinienne, et pour former un cortège étudiant à la manifestation qui doit se tenir samedi 18. Dans la foulée de l’AG, les étudiant-e-s ont lancé une manifestation improvisée sur le campus, pour appeler l’ensemble des étudiants à les rejoindre.

Après cette démonstration de solidarité, la présidence de Lyon 2 a condamné l’action des étudiants dans un mail adressé à toute l’université, prétextant qu’il y aurait eu des comportements agressifs et des propos « incompatibles avec les valeurs et les missions du service public de l’enseignement et de la recherche supérieur ». Une volonté d’intimidation qui rappelle les nombreuses actions des présidences d’université pour étouffer le soutien à la Palestine sur les facs.

Dans un contexte où la semaine passée un évènement pour la Palestine à Lyon a été attaqué par des groupes d’extrême droite, et que les réactionnaires profitent du climat autoritaire et raciste actuel pour avancer leur politique, cette première assemblée sur la Palestine est un point d’appui pour leur apporter une réponse sur la ville.

Elle marque également le début d’une organisation du mouvement pour la Palestine depuis les lieux d’étude. Une initiative à étendre et généraliser pour élargir le mouvement actuel et en faire un combat d’ensemble contre le colonialisme d’Israël, l’impérialisme français et le gouvernement réactionnaire de Macron. En ce sens, il faut se saisir sur la ville de Lyon de l’appel des étudiants de l’Université de Ber Zeit en Palestine à organiser des actions pour la Palestine le 29 novembre, et de la proposition de l’AG jeunes de région parisienne de faire de cette date une journée nationale étudiante d’action pour la Palestine

Pour continuer la mobilisation sur la ville, rendez-vous le 18 novembre à 15 heures, place Bellecour à Lyon !