Ce matin, alors que plusieurs actions de blocage étaient prévues sur la ville, de violentes interpellations ont eu lieu sur l’une de celles-ci dans la zone Fondeyre Gazage, qui s’est conclue par l’arrestation de dix-sept manifestants dont deux militants de SUD éducation. Ces interpellations font suite à une série d’épisodes violents de la part de la police. Mardi, CRS, police nationale et agents de la BAC avaient matraqué, gazé et nassé les manifestants.

De plus, hier soir après une assemblée interfacs réunissant plus de mille étudiants afin de lutter contre la réforme des retraites, la répression, Macron et son monde, un étudiant du Mirail s’était fait interpeller dans le centre-ville pour le simple fait d’avoir avec lui une pancarte « fuck le 17 ». Une interpellation qui reflète bien le niveau d’offensive du gouvernement envers une jeunesse en train de se mobiliser largement. La police était aussi présente ce matin devant les lycées afin d’empêcher les lycéens de bloquer et de se mobiliser quitte à utiliser la force comme le raconte, Noah, militante à Révolution permanente.

A la suite de ces différentes interpellations, un rassemblement de soutien s’est directement mis en place à Canal du Midi devant le commissariat afin d’exiger la libération des interpellés. De nombreux étudiants notamment se sont alors directement rendu depuis le Mirail devant le commissariat brandissant des pancartes « fuck le 17 » sous les chants de « Libérez nos camarades ».

Alors que les grèves se radicalisent avec un tournant effectué depuis le 49,3 comme on l’a vu lors de Chatillon ainsi que l’entrée dans la danse de la jeunesse, l’État compte sur la répression et l’intimidation pour dissuader l’extension de la mobilisation. Comme le dit Alberta, militante du Poing Levé au Mirail depuis le rassemblement « face à la répression, ce n’est que par l’unité qu’on les fera plier. C’est pour ça que hier, lors de l’interfacs, qui a réuni plus de mille étudiants, un rassemblement contre les violences policières et la répression des grévistes et des manifestants demain à 19h au Capitole a été voté. L’interfacs appelle toutes les organisations syndicales, politiques, toutes les assemblées générales de grévistes, de personnes mobilisées à y être. Il faut leur montrer que face à la répression, on ne lâchera rien et on va exiger de libérer nos camarades immédiatement et sans aucune charge ! »

Face à la répression et pour exiger la libération de nos camarades, rendez-vous à 19h30 devant le commissariat de Canal du Midi et demain à 19h pour le rassemblement contre la répression policière place du Capitol !