Crédit-photo : ©Actu Toulouse/Frédéric Schreiber
De nouveau, la préfecture de Haute-Garonne a fait savoir que toute manifestation serait interdite, dont celle des gilets jaunes, sous prétexte de faire respecter l’interdiction de rassemblement dépassant dix personnes sur la voie publique. Tout manifestant qui outrepasserait cette interdiction essuiera une amende de 135 euros. Cette mesure hypocrite et répressive, lorsqu’on sait les transports communs remplis de travailleurs contraints de reprendre l’activité dans de mauvaises conditions sanitaires, fait suite à une pression exercée par le patronat à travers le MEDEF 31.
Manif des #GiletsJaunes à nouveau interdite samedi à #Toulouse avec 2 nouveaux "considérants" de @PrefetOccitanie : 51 PV distribués et "nombreuses tensions entre manifestants et commerçants hostiles" samedi dernier (photo @ulebeuf de @AgenceMYOP pour @libe ) @GiletsToulouse pic.twitter.com/002CGn9iXQ
— Stephane Thepot (@canardumidi) May 22, 2020
Celui-ci avait en effet signé un courrier pour réclamer l’interdiction de la manifestation des gilets jaunes prévue mi-mai en se faisant les défenseurs des commerces du centre-ville qui déploreraient des pertes ces week-ends de manifestation. Mais s’il est vrai que nombre de petits commerces sont particulièrement touchés par la crise sanitaire et économique, ce n’est pas à cause des gilets jaunes, eux-même souvent travailleurs en première ligne, mais en raison de l’impréparation du gouvernement de la gestion de cette crise qui n’a même pas été capable de fournir à sa population masques et tests. Aujourd’hui, s’il débourse des milliards pour les grands groupes comme Airbus ou Renault, il s’apprête à mettre un terme au chômage partiel et laisse les travailleurs et petits commerçants et artisans dans une situation économique critique sans précédent depuis la grande dépression de 1929.
Dans le même temps, ils répriment ceux-là même qu’ils qualifiaient de héros au plus fort de la crise. Ainsi le samedi 16 mai à Toulouse, une centaine de Gilets Jaunes s’étaient réunis dans le centre-ville, malgré les mesures répressives d’interdiction, et ont alors essuyé interpellations, verbalisations et coups de matraque, comme en témoigne cette vidéo d’une femme frappée à la tête.
HONTEUX : Une maman a reçu un coup de matraque à la tête ( La mule du Pape)#Montpellier #GiletsJaunes #deconfinementjour6 pic.twitter.com/0wIaKwXB6P
— L'infirmier (@Infirmier0) May 16, 2020
Devant cette décision répressive du préfet de Haute-Garonne, sous l’œil bienveillant du MEDEF, il apparaît urgent de dénoncer ce déconfinement autoritaire et répressif à l’encontre des couches populaires et des travailleurs.