Dans le cadre d’un « plan d’action » pour la Seine Saint-Denis, Édouard Philippe et cinq ministres se rendaient ce jeudi à la préfecture du département, à Bobigny. Afin de dénoncer l’hypocrisie du gouvernement, des syndicalistes organisaient la même matinée un rassemblement devant la préfecture, munis d’une banderole « Halte à la casse du service public ».

Les quelques dizaines de militants rassemblés pour l’occasion, à l’appel de la CGT, ont été très rapidement encerclés par les forces de répression et violemment réprimés. L’union départementale dénonce l’interpellation de son secrétaire général, Hervé Aussan.

« Ils y sont allés franco, on ne comprend pas. Le secrétaire général de la CGT 93, Hervé Aussan, a même été embarqué » a témoigné le syndicaliste Kamel Brahmi, auprès des journalistes du Parisien.

Cette démonstration de force de la part de l’État s’inscrit dans la continuité de l’attaque des cortèges syndicaux lors de la manifestation du 1er mai. Si jusqu’ici la répression s’abattait plutôt sur les cortèges de tête ou les Gilets jaunes, l’Etat s’attaque désormais physiquement aux organisations syndicales locales. Un saut répressif qui cherche à intimider les militants et celles et ceux qui relèvent la tête et qui s’ancre dans le contexte d’une colère qui s’amplifie et pourrait se cristalliser le 5 décembre, contre la réforme des retraites.

Face à cette répression inadmissible, exigeons la libération d’Hervé Aussan et de tous les militants interpellés.

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