Depuis l’arrivée du nouveau directeur du site et son annonce de 40 suppressions de postes, le rapport de force s’installe avec tout d’abord une pétition qui a recueilli plus de 380 signatures, puis désormais une grève que l’assemblée générale a reconduite à l’unanimité. La stratégie d’une grève reconductible de 3h59 par jour, portée par Sud-rail, semble pour le moment être efficace, puisqu’aucune rame contrôlée ou réparée n’est ressortie du Technicentre hier. Karim, délégué Sud-rail, le répète en AG : « Le but est de stopper la production. Aucune rame ne doit sortir ». Dommage que les modalités de cette grève qui semble bien partie, ne se fassent pas (encore) dans l’unité syndicale, puisque la CGT et FO appellent, de leur côté, à une grève de 48h tous les mercredi et jeudi. De son côté, la direction gonfle le nombre total de cheminots sensés être en poste dans la journée, afin de diluer le taux de gréviste. N’en déplaise à la direction, la grève a été suivie.

Aujourd’hui les cheminots ont décidé d’aller porter la pétition à la direction régionale de la SNCF. Ils seront accompagnés d’une délégation de cheminots du Bourget, ainsi que des agents commerciaux de Gare du Nord en lutte eux aussi contre des suppressions de postes. C’est cette convergence qu’il faut construire, à l’heure où la direction attaque les cheminots un peu partout localement, exprès pour amoindrir le rapport de force, à l’instar des Technicentre de Périgueux et de Bézier qui poursuivent leur lutte contre les suppressions de postes.