Ce jeudi un jeune ouvrier de 22 ans est mort sur le chantier de la ligne 17 du Grand Paris express. Il a été écrasé par la chute d’une dalle en béton alors qu’il travaillait sur une opération de terrassement.

Il s’agit du 5ème ou 6ème ouvrier qui meurt sur les chantiers du Grand Paris selon diverses sources : il y a un an déjà un ouvrier décédait en raison d’une « chute de matériel » sur le chantier de Pleyel, le mois dernier, c’était sur le chantier de la ligne 16 qu’un ouvrier perdait la vie.

En outre, BFM qui a eu accès à un document interne relate que «  4 accidents se sont produits sur le chantier de la ligne 17 dont 14 avec un arrêt de travail sur la période de novembre 2021 à novembre 2022. Le taux de fréquence d’accident sur le chantier de la ligne 17 a doublé entre décembre 2021 et novembre 2022. »

En effet à l’approche des Jeux Olympiques les cadences déjà infernales et dangereuses du BTP -un des secteurs avec le plus d’accidents et de morts au travail- se sont accélérées, dégradant ainsi les conditions de travail des ouvriers de ces chantiers.

Ces morts au travail sont une réalité dramatique en France. Matthieu Lépine, qui les recense sur Twitter en décompte d’ores et déjà 71 depuis le début de l’année. En 2022, la France figurait au premier rang des morts au travail en Europe.

La Société du Grand Paris « déplore ce nouvel accident dramatique » et Valérie Pécresse envoie ses « pensées affectueuses », mais leurs larmes de crocodiles ne changeront pas une réalité dont ils sont responsables. Il y a urgence à en finir avec les cadences infernales imposées par les profits et exiger de meilleures conditions de travail et protections pour l’ensemble des ouvriers des chantiers avec comme seule boussole la sécurité et la vie des travailleurs.