Patrick Balkany est de nouveau impliqué dans une affaire de corruption. En effet, ce mercredi 6 janvier, il a passé la journée en garde-à-vue, soupçonné de « détournement de biens d’un dépôt public, d’abus de biens sociaux et de prise illégale d’intérêt », a déclaré le parquet de Nanterre à l’Agence France-Presse (AFP).

Cette fois il s’agit d’une affaire familiale. Entre 2008 et 2015, Patrick Balkany et plusieurs membres de sa famille, sont accusés d’avoir utilisé un local de la ville de Levallois-Perret pour le louer à différentes sociétés. Et pas n’importe lesquelles. Sa fille est propriétaire de l’une d’entre elles. Elle, et d’autres proches de Balkany étaient aussi en garde-à-vue pour le même motif d’inculpation, jusqu’à jeudi soir. L’enquête a été confiée à l’Office Central de la lutte contre la corruption financière et fiscales (l’OCLCIFF)

Cette condamnation vient compléter une longue liste. En mars et en mai dernier, le couple Balkany a été condamné pour fraude fiscale, et pour blanchiment d’argent. Patrick Balkany est donc un habitué des affaires et des tribunaux. En juillet dernier, il était aussi mis en examen pour avoir utilisé en 2013 lors de son mandat, des agents municipaux comme ses chauffeurs personnels…

En tout, il a été condamné à 9 ans de prison, qu’il ne fera probablement jamais, et dix ans d’inéligibilité. Sur ces 9 ans, il a été incarcéré seulement 5 mois, dans une cellule privilégiée de 9m2, avant d’obtenir une remise en liberté « pour des raisons de santé » ; tandis que des milliers de détenu.e.s meurent et tombent malade dans des conditions carcérales atroces, sans plus de compassion. Qu’on ne s’y trompe pas, Balkany bénéficie bien des largesses d’une justice de classe toujours clémente avec les représentants politiques des classes dirigeantes, proportionnellement aussi rigide et sévère avec les classes populaires et les travailleurs.