Dans la zone des Dunes, à Calais, des policiers ont blessé cinq personnes à coup de lacrymos. En effet, face à la destruction par la police des abris de fortunes des migrants, en plein hiver, ces derniers ont envoyé des cailloux pour les en empêcher. L’un d’entre eux, Korma Harar, éthiopien, témoigne dans le journal Nord Littoral : « La police est arrivée et a détruit nos abris. On dort ici, dehors, sous la pluie. Ils nous ont dit « sortez de là », et alors plusieurs réfugiés ont dit « mais où va-t-on ? » et là la police a commencé à se disputer avec les réfugiés. »

Cinq d’entre eux ont donc été blessés par les tirs des grenades lacrymogènes. L’un d’entre eux, âgé de 16 ans, est victime d’une lésion ophtalmologique, il pourrait perdre son œil et son nez a été enfoncé sans sa boite crânienne. Il s’agissait cette fois d’une grande opération de « nettoyage », qui a mobilisé une cinquantaine de policiers et de CRS. Le gouvernement poursuit son offensive envers les migrants, après avoir demandé aux centres d’hébergement d’urgence et aux hôpitaux de dénoncer les sans-papiers, et après avoir installé la police dans ces centres pour effectuer une véritable traque aux migrants. Que répond Emmanuel Macron à cette offensive ultra-répressive, lui qui se disait « prêt à attaquer en diffamation » toute personne dénonçant les violences policières ?