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GM&S en lutte pour l’emploi

Visite de Macron en Corrèze : les GM&S accueillis par les lacrymos

Adepte de la poudre aux yeux, c’est dans un nuage de fumée (lacrymogène) qu’Emmanuel Macron a accueilli les salariés de GMS. Ces derniers, en lutte depuis plusieurs mois pour sauvegarder leurs emplois menacés, avaient demandé un entretien avec le président. Sans réponse, la délégation de 300 personnes a été accueillie à grand coup de gaz lacrymogène.

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C’est par une visite à l’école d’Application aux Métiers des Travaux Publics d’Egletons, en Corrèze, que le président a voulu initié le deuxième round de son « Big Bang » social, et présenter sa réforme concernant la formation professionnelle. Après la visite de Whirlpool à Amiens hier où il a été interpellé par François Ruffin, Macron a choisi comme seconde étape de son plan de communication chargé de se départir de l’image de « président des riches » et des effets de la réforme de l’ISF sur l’opinion publique, la Corrèze. Manque de chance pour le président, c’est aussi l’occasion qu’ont trouvé les salariés de GMS pour venir à sa rencontre et l’interpeller sur la destruction d’emploi qui menace le site de l’équipementier, sous-traitant de PSA et de Renault, de la Souterraine, dans la Creuse.

En décembre 2016, l’équipementier automobile, 2ème employeur de la Creuse avec ses 280 salariés, est placé en liquidation judiciaire et menace de fermer. Dès lors, les salariés de GMS ne cesseront de multiplier les actions de résistance, souvent spectaculaires et très médiatiques – menace de faire sauter l’usine à coup de bombonne de gaz, manifestations massives dans la région, blocage de la production des entreprises donneuses d’ordre, organisation des journées de patrimoine dans l’usine, etc…- qui ont eu pour effet de s’attirer le soutien de l’opinion publique et de devenir l’épine social dans les pieds des gouvernement, de Cazeneuve d’abord, et Philippe, aujourd’hui. Après des mois de lutte, l’intervention du gouvernement pour faire garantir à Renault et PSA des commandes, l’offre d’un repreneur GMD est validée en septembre par le tribunal de commerce de Poitiers. Sauf que l’offre ne prévoit de reprendre que 120 salariés sur les 280, et condamne la moitié des salariés au chômage. Une décision inacceptable pour les salariés GMS qui continuent tant bien que mal la lutte, en dépit de l’attitude des autorités qui cherchent à casser leurs initiatives, comme lors des journées du Patrimoine où les forces de l’ordre ont empêché la visite de l’usine par les badauds, et aujourd’hui avec l’envoie du gaz au poivre comme réponse présidentielle.

L’événement a le mérite de troubler et de démasquer la communication présidentielle. En dépit des poignées de mains et les francs sourires sortis pour l’occasion, il y a bien chez Macron, les vieux réflexes de la caste au pouvoir, le mépris des travailleurs et de leurs conditions sociales. La lacrymos pour des salariés en lutte et, pour l’image d’un président affecté d’une dimension « sociale », on repassera.

Crédit photo : © Julie Radenac / France 3 Limousin


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