×

Des millions dépensés pour des LBD

Pas de stock de masque mais... le gouvernement avait prévu des stocks de lacrymo pour 4 ans

Le gouvernement a longtemps expliqué le manque de moyens dans la santé par l’absence “d’argent magique”. En 2017, l’état engageait 17,5 millions d’euros dans l’achat de grenades lacrymogènes pour 4 ans.

Facebook Twitter

En pleine pandémie de coronavirus, pas un seul jour ne passe sans que des soignants, des chercheurs, des travailleurs ou des anonymes ne déplorent l’impréparation du gouvernement : sont ciblés entre autres, le manque de moyens alloués à la Santé et à la recherche, se matérialisant par une pénurie de matériel tel que des masques, ou une réaction bien trop tardive face au danger sanitaire.

Et pour cause en 2015, Bruno Canard, chercheur spécialiste des coronavirus, alertait déjà les autorités via une lettre d’intention adressée à la commission européenne. Il n’a eu aucune réponse ni de la commission européenne, ni de l’Etat Français.

Le chercheur de l’université Aix-Marseille signalait la possible émergence de 9 familles de virus, comprenant le flavivirus (virus Zika apparu en 2016) et le coronavirus.

Ce désengagement de l’Etat dans la recherche scientifique, malgré le risque d’une épidémie imminente, ne constitue pas un hasard. Elle est un des nombreux symptômes du capitalisme néo-libéral en vigueur depuis des décennies qu’il s’agisse du quinquennat Macron ou de celui de Hollande, les gouvernements successifs se sont illustrés par par un service public laissé à l’abandon, quand il n’était pas menacé par des réformes de casse sociale, accompagnées d’une politique répressive.

Ainsi, l’Etat a simplement fait un choix : assurer l’application de ses contre-réformes en renforçant son bras armé, à défaut de financer le service public et prendre la menace sanitaire au sérieux en investissant dans la recherche scientifique.

Un choix lourd de conséquences qui nous amène face à cette conclusion : non, quoi qu’en dise le ministre de l’économie Bruno Le Maire, il ne peut pas exister de “capitalisme qui soit plus respectueux des personnes". La gestion de la pandémie de CoVid-19 démontre que l’intérêt général n’a jamais été la priorité de l’Etat, et ne le sera jamais : malgré la crise, le gouvernement favorise avant tout le patronat en obligeant les salariés de certains secteurs à continuer de se rendre au travail, et en revenant sur de nombreux acquis sociaux au sein de la loi d’état d’urgence sanitaire.

En pleine crise sanitaire ou en temps normal, rien ne change : il n’y a rien à attendre de l’Etat. Pour l’intérêt général, travailleur.euse.s et opprimé.e.s de tout le pays, organisons-nous.


Facebook Twitter
« Sciences Po a le droit d'évacuer » : Glucksmann soutient la répression des étudiant·es pro-Palestine

« Sciences Po a le droit d’évacuer » : Glucksmann soutient la répression des étudiant·es pro-Palestine

Tribune. Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine !

Tribune. Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine !

Toulouse. 33 organisations appellent à se rassembler contre la criminalisation du soutien à la Palestine

Toulouse. 33 organisations appellent à se rassembler contre la criminalisation du soutien à la Palestine

Surveillance olympique : des centaines de milliers de parisiens seront contrôlés par QR Code

Surveillance olympique : des centaines de milliers de parisiens seront contrôlés par QR Code

Sciences Po occupés : rejoignons leur combat contre le génocide à Gaza

Sciences Po occupés : rejoignons leur combat contre le génocide à Gaza

Projet de loi logement : le gouvernement prépare une offensive contre les plus précaires

Projet de loi logement : le gouvernement prépare une offensive contre les plus précaires

« Préférence européenne », bouclier anti-missile : Macron précise son projet militariste pour l'Europe

« Préférence européenne », bouclier anti-missile : Macron précise son projet militariste pour l’Europe

Nouveaux dispositifs policiers et surveillance accrue : l'offensive sécuritaire se déploie à Brest

Nouveaux dispositifs policiers et surveillance accrue : l’offensive sécuritaire se déploie à Brest