Donnez à la caisse de solidarité des éboueurs du SIVOM en grève pour les salaires et contre la réforme des retraites !

En grève pour les salaires et les retraites depuis le 30 mars, la détermination est intacte sur le piquet de grève des SIVOM à Varennes-Jarcy (91). Les éboueurs ont décidé à l’unanimité de reconduire la grève face à une direction qui refuse toujours de faire la moindre concession.

« On est une soixantaine de grévistes depuis le 30 mars mais la direction refuse toujours de faire la moindre proposition (…) ils ont même réfusé que la député LFI Farida Amrani fasse la médiation » témoigne Fouad, ripeur et délégué syndical FO.

Pour durcir le mouvement et se faire entendre, les éboueurs ont décidé de multiplier les rassemblements devant les mairies de l’intercommunalité où sont élus les membres de la direction "on est allé devant la mairie de Combs-La-Ville puis celle de Yerres et mardi celle de Brie-Comte-Robert, mais ils proposent toujours rien" relate Fouad.

Ce lundi, alors que le conseil municipal de Combs-la-Ville devait se réunir avec à l’ordre du jour la question du budget, le maire de droite - également président de SIVOM - Guy Geoffroy a annulé la séance au dernier moment et s’est enfermé dans son bureau pour éviter d’avoir à répondre aux grévistes.

Mais cela est loin de décourager les grévistes "tous les matins on se réunit en assemblée générale pour faire le point et reconduire le mouvement" explique Fouad. Ce matin, c’est Hadj, ripeur et représentant du personnel (FO) qui a commencé le tour de parole "Si on lève la grève, ils ne voudront pas discuter avec nous, il faut continuer !", c’est alors à l’unanimité que les éboueurs ont décidé de reconduire le mouvement jusqu’à lundi.

De plus, les éboueurs peuvent compter sur de nombreux soutiens pour tenir le piquet de grève : étudiants, travailleurs et retraités de l’interpro du 77, du 91 ou encore de Paris se relayent chaque jour au SIVOM. Une vague de solidarité qui a également permit de remplir la caisse de grève "le nerf de la guerre c’est l’argent, on a récolté près de 45 000 euros" affirme Nathalie salariée de la déchèterie et élue FO au CSE, "si on veut pouvoir financer un mois entier de grève, il nous faut 15.000 euros de plus".

S’ils ne peuvent plus s’appuyer sur les journées de manifestations appelées par l’intersydicale pour remplir la caise de grève, les travailleurs ont déjà commencé à préparer le 1er mai. "Macron tout le monde le déteste ici. Le 1er mai on sera tous à Paris, il faut qu’on fasse un cortège du SIVOM" explique Stéphane de la CGT.

D’ici là les éboueurs semblent déterminé à tenir la grève jusqu’à obtenir gain de cause. Soutenez les sur le piquet de grève (Route du Tremblay, 91480, Varennes-Jarcy) et donnez à la caisse de grève !