Les syndicats du travail social voulaient manifester leur colère face aux attaques contre leur convention collective, la CCNT66, signée en 1966. Et c’est donc à l’appel de la CGT, de Solidaires Santé-Sociaux, de la FSU, de la Fédération Autonome ou encore de l’UNEF, que les travailleurs sociaux et les étudiants en travail social se sont mobilisés. Ils étaient près de 800 éducateurs spécialisés, salariés de la protection de l’enfance, du handicap, des personnes âgées ou encore de l’insertion à manifester entre Saint-Jacques (XIVe arrondissement) et l’Hôtel de ville. Dans la matinée, un rassemblement était appelé devant la fédération patronale NEXEM, dont la politique consiste à détricoter la convention collective du secteur, à l’heure où de nombreuses associations sont de plus en plus mises en concurrences et sont poussées à rechercher des financement dans le secteur privé. « Non à la dictature du fric » scandaient les manifestants, qui réclament avant tout plus de moyens humains et matériels.

L’autre raison de la colère, c’est la circulaire Collomb, qui veut faire des centres d’hébergement d’urgence les relais du ministère de l’intérieur dans sa chasse aux migrants. Cette circulaire, qui veut placer de nombreux travailleurs sociaux dans une position de dénonciation des gens qu’ils aident au quotidien, ne va en réalité que précariser encore plus les personnes sans titres de séjour, qui sont déjà traqués au quotidien par les forces de répression.

Interview avec Amélie, travailleuse en centre d’hébergement d’urgence à Paris

Par ailleurs, un rassemblement a aussi eu lieu à Nantes rassemblant une soixantaine de personnes pour interpeller l’antenne régionale de NEXEM. 

Crédit photo : CGT Essone