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Dans un département sur cinq, le diesel est désormais plus cher que l’essence. Pour l’instant, la différence n’est que de quelques centièmes d’euro, mais c’est un phénomène inédit en France. Cela s’explique par le rattrapage fiscal décidé par Nicolas Hulot à l’époque où il était encore ministre de l’écologie. La raison avancée : le diesel émet plus de particules fines que l’essence.

Avec en parallèle une hausse des cours du pétrole, les conséquences pour le budget des automobilistes vont se faire ressentir. Aujourd’hui, plus de 80% des voitures en circulation en France roulent au diesel, mais moins de la moité des véhicules achetés sont des diesel. Seuls ceux qui pourront se permettre de changer de voiture pourront donc échapper à cette hausse des prix.

Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, déclare au Parisien : « Ce fameux rattrapage fiscal, c’est surtout un jackpot pour les finances publiques. Un centime de hausse de la fiscalité, c’est 400 à 450 millions d’euros qui tombent dans les caisses de l’État. On veut faire croire qu’on va sauver la planète, la vérité, c’est que Bercy cherche 12 milliards pour compenser l’exonération de la taxe d’habitation. »

Sans surprise, on continue de voir qu’Emmanuel Macron n’est ni le président du nouveau monde, ni celui du pouvoir d’achat (enfin, pas du pouvoir d’achat des classes populaires, puisque pendant ce temps-là, les 0,01% les plus riches ont gagné 1,27 milliard d’euros). Il ne sera pas non plus le président de l’écologie, en témoignent ses choix les plus récents : il a profité du remaniement pour placer au secrétariat d’État à la Transition écologique une ancienne directrice de la communication de Danone, Emmanuelle Wargon, et la réforme ferroviaire, qui entraîne la fermeture des petites lignes et l’augmentation des billets, en plus d’être une attaque sociale, ne va qu’accentuer les déplacements individuels au détriment des transports collectifs, pour ne citer que ces exemples.