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#EdouardPhilippe sur TF1

Avec le maintien du prélèvement à la source, Macron cherche à reprendre la main

La confusion aura duré une semaine. Ce mardi soir, sur le plateau de TF1, le premier ministre Edouard Philippe a finalement confirmé l’instauration du prélèvement de l’impôt à la source à partir du 1er janvier prochain. Reculer sur une réforme a été jugé, pour Emmanuel Macron, plus périlleux que le risque de se couper un peu plus des classes moyennes, inquiètes des bugs et de l’impact sur leur pouvoir d’achat.

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Le sujet a été au cœur des interrogations cette semaine. Tiendra-t-il sa promesse ou pas ? En effet, une fois n’est pas coutume, le chef de l’Etat s’était montré hésitant sur la mise en place de la réforme du prélèvement à la source au 1er janvier 2019. Au-delà des risques de défauts techniques, pointés dans une note révélée dans le Parisien, Emmanuel Macron semblait surtout préoccupé par son impact politique. Quelle sera la réaction des 50% des ménages assujettis à l’impôt sur le revenu à la découverte d’une fiche de paye amputée ? D’autant plus lorsque cela s’ajoute à des baisses de pouvoir d’achat, celles-ci bien réelles (hausse de la CSG non compensée pour les retraités, gel des pensions de retraites et allocations, report de la baisse de la taxe d’habitation) ?

Ces derniers jours, l’exécutif était plongé en pleine confusion. La retentissante démission de Nicolas Hulot, et les rumeurs circulant sur son possible remplaçant, a fait écho aux propos contradictoires d’Emmanuel Macron et de Gérald Darmanin sur l’attitude à suivre concernant le prélèvement à la source. Pour la seconde fois du quinquennat après l’affaire Benalla, le président a eu l’air d’hésiter, de perdre la main sur le calendrier, de voir les évènements et le rythme tourbillonnant de ses propres réformes, lui échapper.

Mais ralentir, reculer, pour un gouvernement qui avait pour mot d’ordre « je l’ai dit et je le fait », c’est aussi prendre le risque de tomber. Le premier ministre Edouard Philippe est venu à une heure de grande écoute ce mardi soir répéter les mêmes mots martelés il y a deux semaines à peine dans les colonnes du JDD pour sa rentrée :« Je n’ai aucun doute sur le fait que nous avançons » a-t-il assuré en substance. A en juger, la Macronie craint moins de voir sa principale base sociale – les classes moyennes – s’effriter, que de laisser à penser, aux travailleurs et à l’opposition sociale, qu’il serait possible, sur des réformes comme celle des retraites ou de la fonction publique, de reculer.


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