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Ayele licenciée pour avoir perdu son bébé : la CGT interpelle les ministres

Ayele a 33 ans. Elle est caissière. Le 8 juin 2016, à 4 mois et demi de grossesse, elle rompt la poche des eaux au travail en portant une pastèque sur le tapis de caisse. Un accident de travail, fatal pour son bébé. A peine un mois après son retour au travail, la direction la licencie sous prétexte d’erreurs de caisse. C'est dans ce contexte qu'une mobilisation a réuni 5000 personnes pour exiger sa réintégration, tandis qu'une pétition portant la même revendication a ensuite recueilli plus de 6 000 signatures sur Internet en l’espace de quelques jours. Pour continuer à faire pression alors même que la direction de l’enseigne s’est refusée à tout commentaire, la CGT a interpellé par courrier Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat aux droits des femmes, et Myriam El Khomri, ministre du Travail. Dans son courrier, la CGT demande aux ministres de diligenter une enquête de l’Inspection du travail, sur la vidéosurveillance à l’œuvre au sein du magasin et les circonstances dans lesquelles l’ancienne caissière a perdu son bébé.

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Nous relayons le communiqué écrit par la CGT La Courneuve relayé le 21 octobre

Ayele a 33 ans. Elle est caissière. Le 8 juin 2016, à 4 mois et demi de grossesse, elle rompt la poche des eaux au travail, en portant une pastèque sur le tapis de caisse. Les pompiers l’amènent immédiatement à l’hôpital. Pendant 5 jours, elle garde l’espoir de sauver son bébé, mais un début d’infection oblige le corps médical à interrompre cette grossesse très désirée.

Son employeur, « Marché O’Frais », est un supermarché de La Courneuve, spécialisé dans les dates limites de consommation. Les conditions de travail des caissières y sont particulièrement difficiles : vidéo-surveillance permanente, infantilisation par les responsables de caisse, isolement et pression au rendement.

Ayele a continué à travailler, malgré l’épuisement dû à ses conditions de travail, parce qu’elle avait besoin de son CDI pour que son enfant naisse dans un vrai logement. Elle a travaillé debout et toujours plus vite, pour répondre aux injonctions de sa responsable de caisse et de sa directrice. Et comme elle était épuisée, comme elle le savait, elle a prévenu son employeur, en lui remettant un certificat de grossesse. La direction de Marché O’Frais a-t-elle alors aménagé le poste de travail d’Ayele, pour remplir son obligation de sécurité ? Absolument pas. Ayele a continué à travailler vite, toujours plus vite, sous la surveillance déstabilisante des caméras vidéo au-dessus des caisses et des vigiles de la société sous-traitante, jusqu’à l’accident de travail, fatal pour son bébé.

Et à peine un mois après son retour au travail, la direction la licencie sous prétexte d’erreurs de caisse. Au cours de l’entretien préalable, la directrice générale du magasin a dit explicitement qu’elle ne supportait pas que sa responsabilité dans la survenue de l’accident, soit mise en cause au travers des questions des délégués du personnel. Elle a ajouté que c’était « SON entreprise ».

Le prétendu « droit de propriété » autorise-t-il de telles atteintes à la vie des femmes salariées ? La maternité est un droit, pas une faute professionnelle et l’employeur a des obligations vis-à-vis de tout-e salarié-e. L’une d’elles est l’obligation de protection de la santé et de la sécurité des salarié-e-s définie par l’article L4121-1 du Code du Travail.


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