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Bolloré et la FranceAfrique

Cameroun : « des enfants de 14 ans sont employés par Bolloré, la même chose au Libéria »

Sale semaine pour Bolloré. Après sa mise en examen, celui-ci est mis en cause par le journaliste camerounais Louis Keumayou qui a expliqué à France Info l'exploitation dont sont victimes des enfants de 14 ans dans les industries agro-industrielles de la filiale Bolloré Africa Logistics.

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Une semaine bien chargée pour Vincent Bolloré qui a été placé en garde à vue mardi dernier avec ses acolytes, Gilles Alix, directeur général de Bolloré Africa Logistics et Jean-Phillipe Dorent, responsable du pôle internationale de Havas. Ils sont soupçonnés de corruption, trafic d’influence, faux et usage de faux.

La garde à vue mardi a finalement débouché sur la mise en examen le lendemain. Les liens entre le milliardaire et les politiciens africains de Togo et de Guinée en 2011 seraient au centre de l’affaire. En effet, ceux-ci auraient respectivement délogé des entreprises des secteurs clés de l’industrie de leurs pays pour y installer la filiale de Bolloré.

Interrogé au micro de France Inter, le journaliste camerounais Louis Keumayou explique que Havas, groupe français de conseil en communication de Bolloré, influence les élections en Afrique, avant d’expliquer qu’ "il y a des choses beaucoup plus polémiques comme la gestion des entreprises dans l’agro-industriel au Cameroun, où des enfants de 14 ans sont employés par Bolloré, la même chose au Libéria".

L’exploitation des enfants en Afrique de l’Ouest où ils comptent pour 44 % de la population est monnaie courante, il s’agit d’une main d’œuvre à bas prix pour les exploiteurs, d’autant plus dans les secteurs agro-industriels où le labeur est difficilement endurable et peu enviable. La France ainsi que les autres grandes puissances impérialistes prennent part directement à la préservation du travail des enfants dans la péninsule du Golf de Guinée et dans le reste du monde.

Mais comme l’explique Louis Keumayou, "quand ces affaires-là sont soulevées, aussi bien au Cameroun qu’en Côte-d’Ivoire ou au Libéria, les journalistes qui en parlent ont très peu de chances d’être entendus et même en France" et ce d’autant plus quand l’exploiteur détient les médias puisque l’Empire Bolloré comprend aussi les médias comme Canal+ et Direct matin en France.

Ce que révèle les différentes inculpations et cette accusation de faire travailler les enfants de Vincent Bolloré et sa bande, ce n’est autre que l’expression même de la Françafrique. Ces industriels français et ces gouvernements font et défont les dirigeants des pays africains afin de piller allégrement les ressources de ces pays.


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